Le Journal de Montreal

3 SCANDALES

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Les dernières semaines ont été éprouvante­s dans la LHJMQ. Les deux scandales qui ont éclaté et fait les manchettes impliquent les Olympiques de Gatineau. Les enquêtes suivent leur cours et aucune décision n’a été rendue.

Le 20 février, six joueurs de la formation de l’Outaouais se sont fait pincer avec une femme dans les toilettes d’un restaurant Boston Pizza situé à moins de cinq minutes du Centre Robert-Guertin. Le service de police de Gatineau et un enquêteur externe mandaté par la LHJMQ, Richard Paquette, s’occupent de faire la lumière sur ces actes indécents dans un lieu public.

Dans la foulée de cette histoire, voilà qu’un autre scandale a encore frappé de plein fouet l’organisati­on des Olympiques en début de semaine. Une jeune femme a déposé une plainte d’agression sexuelle en bonne et due forme à la police contre quatre joueurs de la formation. Les allégation­s remontent à janvier 2014 dans un hôtel de Québec, alors que l’équipe s’y était arrêtée en route vers Baie-Comeau.

Depuis les années 1970, la LHJMQ a dû gérer de nombreux éclats qui ont terni son image et pâli plusieurs étoiles. Voici trois histoires de moeurs ayant fait les manchettes.

1. AGRESSION SEXUELLE

En février 1989, l’entraîneur-chef des Voltigeurs de Drummondvi­lle, Jean Bégin, est arrêté pour agression sexuelle. Deux anciens joueurs ayant évolué sous sa gouverne ont déposé des plaintes. L’organisati­on le congédie.

Il fait face à sept chefs d’accusation pour lesquels il plaide coupable. Le juge le condamne à six mois de prison. Relâché en 1991, il s’enlève la vie.

Au cours de sa carrière de sept saisons dans le circuit junior québécois, Bégin a dirigé les Olympiques de Hull, le Titan de Laval, le Canadien junior de Verdun et les Draveurs de Trois-Rivières pour un total de 317 matchs en saison régulière. Il a également participé à la conquête de la médaille d’or avec l’équipe nationale junior en tant qu’entraîneur adjoint en 1988.

2. DOPAGE

Au début de décembre 2003, une onde de choc secoue le circuit Courteau. Un reportage fait état de la consommati­on répandue de drogues et d’alcool chez les joueurs. L’éphédrine, la créatine, les amphétamin­es, la marijuana et des calmants sont les plus consommés.

Le commissair­e Gilles Courteau reconnaît l’existence du problème et s’affaire à mettre en place une politique antidopage dotée d’une tolérance zéro.

Celle-ci sera mise en vigueur la saison suivante. La liste des substances interdites est la même que celle de l’Agence mondiale antidopage. Testés aléatoirem­ent, les joueurs font face à des sanctions s’ils ont consommé. Dans le cas d’une première offense, le fautif est suspendu de 5 à 10 matchs alors qu’une récidive vaut 25 matchs. À la troisième offense, il est expulsé pour deux ans.

3. VIOLENCE

En mars 2008, à l’apogée de leur rivalité et en pleine fièvre des séries éliminatoi­res, une bagarre générale éclate entre les Remparts de Québec et les Saguenéens de Chicoutimi, dans le deuxième match du premier tour au Centre Georges-Vézina.

Dans des images qui font le tour de la planète hockey et causent un important oeil au beurre noir à la LHJMQ, on voit le gardien des Remparts et fils de Patrick Roy, Jonathan, traverser la patinoire pour s’en prendre à son vis-à-vis, Bobby Nadeau. Celui-ci ne veut pas engager le combat et est roué de coups.

La scène provoque une pluie de suspension­s et Jonathan Roy est accusé devant les tribunaux. Il plaide coupable de voies de fait et obtient une absolution inconditio­nnelle.

Aidée par la ministre de l’Éducation, du Sport et du Loisir, Michelle Courchesne, la LHJMQ met en place un comité chargé d’élaborer des règles strictes pour enrayer la violence gratuite au hockey. Parmi les nombreuses recommanda­tions, les bagarres ne seront toutefois pas interdites.

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Jonathan Roy avait traversé la patinoire pour s’en prendre à son vis-à-vis Bobby Nadeau, en mars 2008.

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