Quatre autres Hells Angels plaident coupable
Ils seront bientôt libres compte tenu de la détention préventive comptabilisée en temps double
Quatre autres accusés dans l'opération SharQc contre les Hells Angels ont plaidé coupable hier à une accusation de complot pour meurtre. Et ils seront bientôt libérés.
Imitant les 18 coaccusés qui avaient fait de même lundi au Centre judiciaire Gouin, ce quatuor a ainsi mis fin au processus judiciaire entamé lors de la vaste rafle d'avril 2009, qui visait les Hells Angels et leurs sympathisants.
Marc Loiseau, Christian Daneault et Gaétan Proulx, âgés de 54 à 57 ans, ont chacun écopé d'une peine de 12 ans et 7 mois d'incarcération. En effet, après la détention préventive comptabilisée en temps double (ils avaient été arrêtés avant l’abolition de cette façon de calculer), il leur reste 9 mois à purger.
Michel Smith, 52 ans, n'avait plus, de son côté, que la journée d’hier à passer en prison avant d'être libre comme l'air, bien qu’il ait été condamné à 14 ans et deux mois de pénitencier.
C’est qu’en plus d’une détention provisoire équivalant à six ans, le juge André Vincent a comptabilisé dans son cas huit autres années pour une peine purgée durant la guerre des motards.
RESTITUTION DE VIN
Un cinquième accusé, qui avait plaidé coupable à un chef de complot pour meurtre lundi ainsi que de recyclage des produits de la criminalité dans une autre affaire, a lui aussi reçu sa sentence hier.
Éric Bouffard, 49 ans, a écopé d’une peine de 12 ans et 7 mois de prison. Il ne lui reste toutefois que neuf mois à purger.
Bouffard pourrait toutefois célébrer sa libération dans les prochains mois avec ses bouteilles de vin, qui avaient été saisies par la poursuite après son arrestation.
Il a en effet demandé la restitution de ses biens par l’entremise de son avocat Marc Labelle, et une décision devrait être prise le mois prochain.
«Ça, c’est si elles n’ont pas tourné», a lancé le juge André Vincent, sourire en coin.
«À la SAQ, ça ne devrait pas être un problème», a plaisanté M e Labelle, faisant visiblement référence à l’enquête du Journal sur les vins de qualité douteuse vendus par la société d’État.
Rappelons que le complot pour meurtre pour lequel les quatre accusés ont plaidé coupable hier remonte à la guerre des motards, de 1994 à 2002, qui s’était soldée par la mort de plus de 160 personnes.
Au total, 156 personnes avaient été arrêtées lors de l'opération SharQc. Il ne reste que 27 accusés qui attendent de subir leur procès.