Blais compte « rehausser les capacités des enseignants »
QUÉBEC | Fraîchement arrivé aux commandes du ministère de l’Éducation, le ministre François Blais promet de ne pas retarder la réforme sur laquelle travaillait son prédécesseur et confirme son intention de limiter l’accès au métier d’enseignant à ceux qui maîtrisent bien le français.
«Je ne repousse pas l’échéance pour le moment, je ne suis pas du tout là», a assuré le nouveau ministre de l’Éducation du gouvernement Couillard, en marge du caucus libéral, hier matin.
Le ministre en a profité pour confirmer l’information rapportée dans La
Presse selon laquelle le gouvernement s’apprête à resserrer les exigences à l’endroit des futurs enseignants, notamment pour corriger des lacunes en ce qui a trait à la qualité du français.
«Il faut arrêter de faire ce nivellement vers le bas, il faut rehausser les exigences, il faut que les enfants apprennent la langue avec des enseignants qualifiés, bien sûr enthousiastes, mais qui ont eux-mêmes une bonne maîtrise de la langue», a renchéri le premier ministre Philippe Couillard.
LA RÉVOLUTION TRANQUILLE
Cela passe d’abord et avant tout par des critères de sélection plus sévères, croit le gouvernement.
«Pas parce qu’on croit qu’ils ne sont pas bons aujourd’hui […], a nuancé le ministre Blais [mais] tous les spécialistes nous disent que de rehausser, quand c’est possible, le niveau intellectuel, les capacités des enseignants, ça se répercute nécessairement chez les enfants.»
«Depuis ma nomination, a raconté M. Blais, j’ai entendu beaucoup de voix qui disaient que l’éducation doit reprendre la place qu’elle a jouée dans l’histoire du Québec, pensez à la Révolution tranquille. […] Ça tombe bien, je suis assez d’accord avec ça.»