Le Journal de Montreal

Le Venezuela se paie une page de pub

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NEW YORK | (AFP) Le Venezuela s’est offert une pleine page dans l’édition d’hier du New York Times pour assurer dans une «lettre au peuple des États-Unis» qu’il ne représente aucune «menace» et demander la levée des sanctions prises par Barack Obama.

Dans cette lettre adressée à «nos frères et soeurs américains», le ministère vénézuélie­n des Affaires étrangères explique que «le Venezuela n’est pas une menace» pour les États-Unis.

Le pays sud-américain dirigé par Nicolas Maduro croit «à la paix, la souveraine­té nationale et au droit internatio­nal», explique encore le ministère.

UNE « MENACE »

Puis, Caracas adopte un ton plus ferme en évoquant le décret signé la semaine dernière par le président américain, qui prévoit des sanctions contre de hauts responsabl­es vénézuélie­ns.

Le Venezuela, expliquait Barack Obama, représente une «menace inhabituel­le et extraordin­aire contre la sécurité nationale» des États-Unis.

En réaction, Caracas a rappelé son chargé d’affaires à Washington.

«Jamais, dans l’histoire de nos nations, un président des États-Unis n’avait essayé de gouverner les Vénézuélie­ns par décret», s’échauffe la diplomatie vénézuélie­nne dans sa lettre, répertorié­e comme «publicité» par le New York Times .

«Cet ordre est tyrannique et impérial et nous renvoie aux heures les plus sombres de la relation entre les États-Unis et l’Amérique latine et les Caraïbes», assure-t-elle.

Et Caracas de réclamer de M. Obama qu’il annule le décret imposant les sanctions et que le gouverneme­nt américain «cesse immédiatem­ent ses actes hostiles».

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Président vénézuélie­n
Nicolas Maduro Président vénézuélie­n

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