Que fera Québec avec ses surplus budgétaires ?
L’Institut du Québec lui propose trois options
L’Institut du Québec (IdQ) soutient que le temps des budgets écrits à l’encre rouge est révolu à Québec. Dans sa seconde étude annuelle, publiée aujourd’hui, le groupe de recherche formule trois propositions pour utiliser les futurs surplus de l’État québécois, à compter de 2017.
L’organisation, créée par HEC Montréal et le Conference Board du Canada, suggère premièrement que Québec utilise 100% des surplus à la réduction de la dette. De cette façon, la dette québécoise passerait de 50% du PIB en 2015, à 30% en 2025.
La deuxième proposition de l’IdQ est d’investir la majorité des surplus budgétaires dans des projets de développement économique et social, de 100 M$ à 900 M$ annuellement, entre 2019 et 2025, tout en réduisant la dette partiellement.
Enfin, l’Institut propose d’affecter tous les surplus à la réduction du fardeau fiscal, des particuliers et des entreprises.
«Il revient au gouvernement de faire un choix parmi ces idées. Moi, je ferais un mélange de tout ça. Pour le fardeau fiscal, on pourrait abolir la contribution santé, qui n’est pas populaire. Pour les projets, il faudra remettre de l’argent dans les services tôt ou tard. Et les versements aux Fonds des générations feront fondre la dette», a exprimé Raymond Bachand, président de l’Institut du Québec et ancien ministre des Finances.
ÉQUILIBRE
Selon l’étude de l’IdQ, Québec pourrait enregistrer un surplus de 525 M$, en 20172018, après avoir atteint l’équilibre budgétaire en 2015-2016, s’il parvient à contenir la croissance de ses dépenses, notamment celles de la santé, à 4,6 % annuellement.
En 2018-2019, le surplus pourrait même se chiffrer à 1 G$, selon les données de l’Institut du Québec.