Le Journal de Montreal

Psycho/Lecourrier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Une retraite qui s’annonce difficile

Mon mari et moi sommes ensemble depuis 45 ans et mariés depuis 25 ans. Notre union a connu certains bas, le pire s’étant produit la vingtième année quand il m’a trompée avec ma meilleure amie. Le choc fut brutal, et pour se faire pardonner, mon chum m’a demandée en mariage, ce qu’il refusait de faire avant.

Nous avions quarante ans, deux enfants de 15 et 16 ans, et je ne me voyais pas recommence­r ma vie à zéro. Cette demande en mariage me semblait la preuve que j’étais celle qu’il aimait. Concentrée sur les préparatif­s et préoccupée par l’idée que personne ne sache rien de la tempête qu’on vivait, j’ai mis ma peine et mon envie de comprendre de côté pour aller de l’avant.

C’est maintenant, alors que nous allons prendre notre retraite en juin, que cette douleur revient me hanter. J’ai l’impression de m’être fait avoir en laissant mon mari s’en sortir sans explicatio­n. Il savait qu’en m’épousant ça étoufferai­t toute envie de nettoyer la plaie tellement cet engagement de sa part était important pour moi. Résultat, c’est seulement aujourd’hui que je me rends compte que le mal était demeuré bien tapi au fond de moi. Comment vais-je vivre 24 heures sur 24 à ses côtés en ayant cette pensée qui me revient dans la tête et qui me fait si mal au coeur. Pensez-vous qu’une thérapie me serait utile même si les évènements ont eu lieu il y a longtemps? Suis-je normale de vivre cela à rebours ainsi?

C’est tout à fait normal que remonte à la surface une blessure passée qu’on a négligé de soigner. Mais la thérapie doit se faire à deux puisque la blessure en est une de couple et que votre mari en porte la plus grosse part de responsabi­lité.

Lettre à vos lecteurs

Anonyme

Je joins à ce mot la lettre de ma camelot à qui j’ai fait savoir, suite à la lecture de quelques lettres sur le sujet dans votre Courrier, que son service était inadéquat. J’aimerais votre opinion.

« Bonjour à vous. En réponse à votre récente lettre, je vous souligne que ça ne me dérange pas de ne pas recevoir de pourboire puisque c’est libre à chaque client d’en donner. Mais j’ai du mal à comprendre pourquoi vous mettiez 5$ chaque mois dans l’enveloppe de votre abonnement, sans me dire que je ne faisais pas les choses à votre goût.

Chacun de mes clients à ses exigences. Il y en a qui me demandent de lancer leur Journal sur le balcon puisque leur porte est toujours barrée, d’autres de le mettre sur le côté de la clôture, d’autres sur le pallier, d’autres entre les deux portes, d’autres dans la boîte aux lettres et d’autres sur le crochet de la boîte. Chaque client a sa préférence et c’est à ça que sert l’enveloppe pour communique­r, pas juste pour y mettre de l’argent, même si c’est toujours apprécié d’en recevoir.

Bien des clients oublient que le pourboire c’est l’équivalent d’un merci pour le service rendu. Alors que le travail lui, c’est sept jours par semaine, 365 jours par année, beau temps mauvais temps, fatigué ou malade, qu’on doit l’exécuter. Une fois les sacs et les élastiques payés, puis-je vous dire que le salaire lui, est mince. Je suis désolée d’avoir mal fait mon travail. Désormais je vais déposer votre Journal dans la boîte aux lettres comme vous le souhaitez. Pas pour avoir un pourboire mais pour vous donner un bon service. Sachez en terminant que je ne peux pas deviner votre mécontente­ment si vous ne me le communique­z pas. »

Roger

Je trouve que cette jeune personne fait très correcteme­nt son travail. En plus d’avoir bien compris et exécuté votre demande, je la trouve justifiée de vous dire qu’une doléance non exprimée a peu de chances d’être corrigée.

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