Décision historique
Les entraîneurs pourront contester un But si le gardien est victime d’obstruction
BOCA RATON, Floride | Après des Années de débats, les directeurs généraux vont donner la possibilité Aux entraîneurs de contester un But s’ils estiment que leur gardien A été victime d’obstruction, et ce, dès la saison prochaine.
À la grande surprise de tous, le vote a été presque unanime, ce qui démontre la volonté des dirigeants à vouloir régler ce problème une fois pour toutes.
Le fonctionnement sera très simple. Lorsqu’un entraîneur voudra contester la décision d’un arbitre, il pourra le faire en demandant tout simplement un temps d’arrêt.
Aucun mouchoir ne sera lancé sur la surface de jeu, comme c’est le cas dans la NFL. Les arbitres vont alors se diriger vers le banc des pénalités pour regarder la reprise sur un moniteur, tout en étant en contact avec les employés de la LNH qui évaluent chaque but dans les bureaux de la LNH à Toronto.
Fait important, les entraîneurs pourront aussi contester la décision d’un arbitre si un but est refusé en raison d’une obstruction contre le gardien.
Si l’arbitre reconnaît son erreur, le but sera alors annulé (ou accordé dans le cas contraire) et l’équipe ne perdra pas son temps d’arrêt. Si la décision de l’arbitre est maintenue, l’entraîneur qui a contesté le but devra terminer la rencontre sans son temps d’arrêt.
Pour ce qui est de la prolongation, les arbitres se chargeront de regarder les reprises au banc des pénalités et n’attendront pas de voir si l’entraîneur conteste un but.
SAGE DÉCISION
Le commissaire Gary Bettman s’est empressé de souligner qu’il ne faut pas s’attendre à ce que les entraîneurs contestent les décisions des arbitres à chaque rencontre.
«Nous avons analysé 140 buts qui ont été refusés ou accordés alors qu’un gardien a été victime d’obstruction cette saison. Selon notre analyse, une douzaine de fois l’arbitre a pris une décision contestable et la décision aurait été renversée cinq fois. Ce n’est donc pas chose courante.»
Peut-être, mais on sait maintenant que la porte est ouverte. Selon le directeur général du Canadien, bien des choses vont changer maintenant en raison de cette nouvelle réglementation qui sera en vigueur la saison prochaine.
«Il va falloir probablement engager un entraîneur vidéo de plus pour nous permettre de prendre des décisions rapides, a déclaré Marc Bergevin. Pour les entraîneurs, ce ne sera pas évident parce qu’ils pourraient perdre leur temps d’arrêt en cas d’erreur. Selon moi, la décision d’aujourd’hui [hier] n’est pas parfaite, mais c’est la meilleure possible présentement.»
AUTRE CONTESTATION
Les entraîneurs pourront aussi contester la décision d’un arbitre lorsque ce dernier aura décerné une pénalité de deux minutes à un joueur qui a envoyé la rondelle dans les gradins en zone défensive.
Une pénalité pour avoir retardé le match est décernée à chaque fautif présentement, mais si l’entraîneur croit que la reprise vidéo démontre le contraire, il pourra aussi demander d’aller à la reprise vidéo. Ce sont les employés de la LNH à Toronto qui vont prendre une décision finale et non les arbitres.
Reste que la LNH vient d’ouvrir la porte à ce que la reprise vidéo soit étendue de façon importante au cours des prochaines années. Il sera très difficile pour la ligue de revenir en arrière et la décision d’hier va changer l’allure des matchs.
PROLONGATION À 3 CONTRE 3
Le directeur général des Red Wings, Ken Holland, avait le sourire aux lèvres alors que ses homologues ont finalement approuvé qu’il y aura une période de prolongation à trois contre trois avant les tirs de barrage.
«Le comité de compétition décidera [en juin] quelle sera la meilleure formule», a souligné Gary Bettman.
«Est-ce que la formule de la Ligue américaine sera retenue [4 contre 4 pendant les quatre premières minutes et trois contre trois pendant trois minutes par la suite] ou encore est-ce qu’on imposera une seule période de cinq minutes de prolongation à trois contre trois? On verra. On veut aussi savoir ce qu’en pense l’Association des joueurs et on verra par la suite.»