Le ministre dévoile son « grand ménage »
Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a annoncé que le Vérificateur général et l’UPAC devront s’attaquer au bordel
informatique.
«Je suis totalement conscient des préoccupations et des défis en cours à l’égard des technologies de l’information [...] Le ménage est en cours et laissez-moi vous dire que ce ne sera pas une petite séance d’époussetage. Ce sera le grand ménage du printemps», a-t-il lancé en point de presse, hier.
Disant vouloir «prendre le taureau par les cornes», le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a annoncé qu’il avait confié des mandats spéciaux à l’UPAC et au VG.
Le Vérificateur général, d’abord, pourra vérifier la conformité des processus contractuels depuis trois ans, des processus dans lesquels ont été impliqués les individus arrêtés pour fraude par l’UPAC le 11 mars.
Ce mandat permet de ratisser large puisque M. Coiteux demande aussi au VG d’analyser «tout autre élément qu’il jugera opportun» dans l’accomplissement de sa tâche.
L’AIDE DE L’UPAC
Ensuite, le président du Conseil du trésor confie à l’UPAC le mandat de «formuler des recommandations au gouvernement pour lutter encore plus efficacement contre les pratiques illégales rencontrées dans l’octroi et la gestion des contrats informatiques», a-t-il expliqué.
L’UPAC a jusqu’au 30 juin pour émettre ses recommandations.
Ne voulant pas seulement s’attaquer aux problèmes d’intégrité, M. Coiteux a confirmé qu’il allait annoncer d’ici la fin juin sa stratégie et une réforme complète dans le domaine. Un projet de règlement est en préparation. Une consultation est menée auprès de l’industrie.
Il a rappelé les efforts déjà réalisés: repositionnement du Centre des services partagés du Québec, réduction du recours à l’externe, audit sur le projet SAGIR, notamment.
CHEF DE CABINET
Rappelant que le gouvernement analysait les contrats d’IBM après que deux ex-employés et un employé de la firme eurent été arrêtés par l’UPAC pour fraude la semaine dernière, M. Coiteux a été interrogé pour savoir si le chef de cabinet du ministre Jacques Daoust, soit Pierre Ouellet, avait été rencontré à ce sujet.
M. Ouellet a occupé un très haut poste, soit directeur du développement stratégique chez IBM, avant de revenir en politique en 2014.