Moreau aurait commis un outrage au Parlement
QUÉBEC | Le Parti québécois pourrait avoir visé dans le mille. «À première vue», le président de l’Assemblée nationale a reconnu que le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, aurait commis un outrage au Parlement en abolissant aussi rapidement les Conférences régionales des élus (CRÉ).
Dans une décision qui pourrait éventuellement aller jusqu’à un blâme ou des sanctions à l’endroit du ministre Moreau, le président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, a donné suite à une plainte déposée par l’opposition officielle à la fin février.
Le Parti québécois reproche notamment au ministre des Affaires municipales d’avoir donné le feu vert à l’abolition des CRÉ avant même que ce geste soit légitimé par l’adoption du projet de loi 28.
SUFFISAMMENT GRAVE
En rendant sa décision, le président de l’Assemblée nationale a souligné qu’il se considérait, «à première vue», «en présence de faits suffisamment graves» pour que l’Assemblée commande une enquête plus approfondie.
Le principal concerné ne semble partager ni l’inquiétude de son collègue Fournier, ni les reproches adressés par les partis d’opposition. «En ce qui me concerne, moi, je suis satisfait du fait que le président constate que le ministre des Affaires municipales n’a commis aucun geste répréhensible», a commenté M. Moreau avant de quitter le parlement.