Le Journal de Montreal

Nos infirmière­s

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Je viens de passer les six dernières années à accompagne­r mon mari atteint du cancer. Malheureus­ement, il nous a quittés en décembre. Celui-ci a toujours eu droit à de très bons soins tout en ayant accès à du personnel infirmier compétent, généreux, gentil, toujours de bonne humeur et très aidant.

Croyez-moi, en 6 ans, j’en ai vu de ces infirmière­s épuisées par une surcharge de travail. Je me suis rendu compte qu’on les traitait mal, qu’elles oeuvraient dans de très mauvaises conditions, et qu’en plus, on leur demandait de ne pas faire d’erreurs. C’est impensable, car c’est des humains qui prennent soin d’autres humains, et qui, tristement, n’ont pas le temps de bien s’occuper de leur patient de façon adéquate.

Elles ont le coeur à bien accompagne­r leurs patients, mais elles subissent les contrainte­s de la bureaucrat­ie. Imaginez comment elles doivent jongler avec leurs vies de famille.

Il faudrait que ceux qui prennent les décisions se mettent à leur place ne seraitce qu’une semaine pour réaliser que cela n’a pas de sens. Traitons bien nos infirmière­s, car un jour, nous en aurons tous besoin. Donnons-leur de bonnes conditions de travail, des postes à temps plein et des horaires convenable­s.

J’ai 2 nièces qui vont devenir infirmière­s, je les trouve très courageuse­s avec les conditions actuelles.

Monique Rivard

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