Quel panache !
On se croisait les doigts en se demandant quel Impact on verrait contre Alajuelense. On a vu. Wow!
En chiffres, le résultat est ce que l’Impact pouvait espérer de mieux de façon réaliste: une victoire par plus d’un but sans en accorder. Mission accomplie.
Mais au-delà du résultat, il y a la manière. On a vu une équipe solide, solidaire, travaillante, opportuniste, qui a appliqué à la perfection le plan établi, qui a géré avec sang-froid les moments difficiles.
Soyons bons joueurs et reconnaissons que les étonnants choix tactiques de Klopas et Biello ont formidablement fonctionné.
SURPRISES
On se demandait, avec les absences de Mapp et Romero, quel usage faire d’Oduro.
Écarté sur les flancs, sa vitesse devenait utile et, en le faisant jouer assez haut, on avait un 4-2-3-1 souple qui prenait parfois des allures de 4-4-2.
Cameron Porter partant? On ne l’avait pas vu venir.
On ne lui demande pas d’être Di Vaio, mais je ne m’attendais pas à ce que ce jeune homme sorti de nulle part soit si remuant, actif et astucieux.
Enfin, «sorti de nulle part», disons plutôt que l’Université Princeton a produit plus de Prix Nobel que de joueurs de soccer.
Victor Cabrera, un défenseur central reconverti en latéral droit, apprend à la dure son nouveau poste, mais trouve toujours un moyen de nettoyer son coin après s’être mis en difficulté. Il collabore en attaque, une nécessité dans le jeu moderne.
Piatti a montré ce qu’est un excellent joueur, un vrai de vrai.
Dans la salle des machines, ReoCoker n’a pas eu peur de se mettre les mains dans le moteur et de faire un boulot obscur, mais essentiel.
MAÎTRISE
On savait que l’Impact, jouant chez lui, forcerait plus le jeu que s’il était sur la route. Mais honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse jeu égal en temps de possession avec les Costaricains.
Ce n’est pas seulement le temps de possession qui compte, c’est aussi où se déroule le gros du jeu.
Je craignais que les Costaricains soient fréquemment en possession dans le dernier quart du terrain, juste devant Ciman et Soumaré.
Ils auraient alors dû s’avancer et auraient pu se faire piéger comme DC United face à cette même équipe. Mais l’Impact réussissait à casser leur jeu et à faire le sien plus haut sur le terrain.
En fin de match, il y a eu une longue séquence pendant laquelle l’Impact a décidé que les Costaricains ne toucheraient plus au ballon. La foule a entonné le «olé». On n’avait pas souvent vu l’Impact nous offrir ça.
Quant au stade olympique, ce mal-aimé, on ne le confondra jamais avec La Bombonera de Buenos Aires, mais il peut être réchauffé si l’anneau inférieur est rempli.
C’est comme une belle-mère qui devient sympathique quand tout le monde a pris un coup.
Rien n’est joué pour l’Impact. Historiquement, les clubs de la MLS souffrent dans les ambiances survoltées de l’Amérique centrale, où ce qui vous rafraîchit, c’est la bière lancée des tribunes.
Mais l’Impact a montré un métier, une discipline, des ressources qui autorisent l’optimisme le 7 avril.
TIRAGE
En Europe, les huit quarts de finaliste en Ligue des champions sont maintenant connus. Le tirage au sort a lieu aujourd’hui à midi.
Aucune équipe Cendrillon n’est encore en lice… et aucun club anglais
n’est dans le top 8.