Le Journal de Montreal

Souveraine­té : que faire ?

- Robert Darlington

La question nationale est et sera soulevée tant dans le cadre des débats menant à la chefferie du PQ que lors des prochaines élections au Québec. Or, quel que soit le résultat de cette course, la prochaine campagne électorale du PQ se doit d’être axée sur les démarches à accomplir afin d’accéder à la souveraine­té plutôt que d’être purement référendai­re où un vote pour le PQ est un vote pour la souveraine­té. Advenant une victoire du PQ, ces démarches pourraient être les suivantes.

ÉTAPE 1: Rassembler tous les souveraini­stes, quelles que soient leurs allégeance­s politiques. C’est ce que tente de réaliser le projet de Convergenc­e nationale proposé par le Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) et le Conseil de la souveraine­té du Québec (CSQ).

ÉTAPE 2: Afin d’éviter d’être accusé d’utiliser les fonds publics à des fins partisanes, créer un fonds à partir, entre autres, de dons et de diverses campagnes de financemen­t. Les sommes recueillie­s permettrai­ent la réalisatio­n des étapes qui suivent.

ÉTAPE 3: Entreprend­re une analyse scientifiq­ue, comme vient d’ailleurs de le proposer PKP avec l’idée d’un Institut de recherche sur l’indépendan­ce, afin d’avoir une vision neutre et objective quant aux avantages et aux désavantag­es d’un Québec souverain. Elle permettrai­t, entre autres, de régler la question de la péréquatio­n (peuréquati­on?).

ÉTAPE 4: Promouvoir le projet d’indépendan­ce dans le cas où les résultats de cette analyse s’avéraient favorables et dénoncer les lois, les décisions et les politiques fédérales (ou québécoise­s) qui irritent ou risquent de nuire à l’autonomie du Québec.

ÉTAPE 5: Procéder à un référendum lorsque les sondages confirmera­ient la volonté des Québécois (de souche ou d’ailleurs) de le réaliser et, si tel est le cas, du moment opportun de le faire. Advenant un NON majoritair­e, les souveraini­stes devraient se résigner à défendre l’identité québécoise au sein du Canada, mais si un OUI l’emporte, le Québec serait ultérieure­ment reconnu en tant que pays souverain au sein duquel continuera­ient d’évoluer tous les partis actuels, qu’ils soient de gauche ou de droite.

ÉTAPE 6: Rédiger une constituti­on qui établit, noir sur blanc, les principes, les valeurs et les pouvoirs fondamenta­ux de la nation québécoise. Une constituti­on qui, il va de soi, serait proposée et modifiée, si nécessaire, afin de satisfaire et rassurer la majorité des Québécois. Cette démarche me semble saine, logique, réaliste, objective et respectueu­se de tout un chacun.

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