Parents : remplissez vos tirelires
Le 1 er avril approche à grands pas. À compter de cette date, les tarifs des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies privées subventionnées seront modulés en fonction du revenu familial net des parents, à condition que le projet de loi 28 soit
Le revenu familial net correspond au revenu brut d’un ménage, amputé de différentes déductions. La Déduction pour REER, la Déduction pour un régime de pension agréé et la Pension alimentaire, par exemple.
Après l’adoption du projet de loi 28, les parents vont continuer de verser 7,30 $ par enfant par jour au CPE ou à la garderie de leur bambin, jusqu’à ce que le tarif soit indexé, tous les 1 er janvier, à compter de 2016. Une contribution additionnelle sera calculée à partir du revenu net et elle devra être payée lors de la production de la déclaration de revenus. Cette contribution sera aussi indexée chaque année.
Les ménages gagnant moins de 50 000 $ annuellement n’auront toutefois pas à payer plus cher. Pour les autres, la contribution totale variera de 8 $ à 20 $, en incluant le tarif de base et la contribution additionnelle.
Le coût d’une place reviendra à 8$ par jour pour ceux qui ont un revenu familial net se chiffrant entre 50 000$ et 75 000 $. À compter de 75 000 $, la contribution fluctue véritablement selon le revenu. Elle atteindra, par exemple, 9,16 $ pour un revenu de 85 000 $, 11,41 $ pour un revenu de 100 000 $, 14,41 $ pour ceux qui gagnent 120 000 $, 17,41 $ pour un revenu de 140 000 $ et finalement 20$ pour tous ceux qui touchent 157 500 $ ou plus.
Ça signifie que, sur une base annuelle, un ménage devra débourser entre 182$ et 3302$, par enfant, pour payer sa contribution supplémentaire. Une somme qui sera partiellement allégée par la déduction pour frais de garde d’enfants d’Ottawa. Aucun supplément ne sera exigé pour un troisième enfant.
BEAUCOUP D’ARGENT
Les contribuables qui devront verser plusieurs centaines de dollars en contribution additionnelle ont intérêt à amasser le magot pendant l’année s’ils veulent être en mesure de payer le fisc au printemps.
Deux solutions s’offrent à eux. Épargner la somme tout au long de l’année ou demander à leur employeur de la prélever sur chacune de leur paie, comme pour les autres déductions à la source, impôts, RRQ et RQAP, entre autres.
Il sera possible d’estimer le montant à accumuler en utilisant une calculette qui sera disponible sur le site web du ministère de la Famille, dès que la loi sera en vigueur.
Les ménages qui souhaitent diminuer l’impact du choc tarifaire peuvent investir plus d’argent dans leur REER afin de diminuer leur revenu net. Cette technique pourrait permettre de passer d’un échelon à l’autre, de la fourchette supérieure à un niveau inférieur, par exemple.
Conseils à ne pas oublier
Demandez à votre employeur d’ajuster les retenues à la source réalisées sur vos paies pour payer la contribution additionnelle tout au long de l’année.
Divisez le montant de votre contribution supplémentaire par le nombre de mois restant à l’année pour mettre une part de la somme de côté chaque mois.
Haussez vos contributions REER pour diminuer votre revenu familial net, servant à fixer votre contribution additionnelle.