Bizier a tourné le dos à une offre payante
Le boxeur québécois préfère se concentrer sur son combat du 4 avril
QUÉBEC | Kevin Bizier a décliné une offre qui lui aurait permis de mettre la main sur la plus grosse bourse de sa carrière.
En demi-finale de l’affrontement Julio Cesar Chavez fils et Andrzej Fonfara du 18 avril à Carson en Californie, Bizier aurait affronté Sammy Vasquez Jr. Il aurait toutefois dû faire une croix sur son duel face au Français Stanislas Salmon prévu au Colisée le 4 avril.
«On m’offrait un combat très payant, mais c’est à la dernière minute et je n’aurais pas été bien préparé, a-t-il raconté pour expliquer sa décision. Je ne veux pas aller trop vite, surtout qu’un gros combat s’en vient pour moi en juin. Je ne pense pas que j’aurais été prêt. Si je paraissais mal dans ce combat, mon classement aurait pu descendre.»
Bizier préfère affronter Salmon et avoir l’occasion de disputer un dernier combat au Colisée avant le déménagement dans le nouvel édifice.
«Salmon est un boxeur acharné et il s’agira d’un bon combat préparatoire en prévision d’un plus gros combat, a-t-il souligné. Après Salmon, je serai prêt à affronter n’importe qui pour grimper dans les classements.»
BLESSURE
En plus d’un délai serré et du désir de fermer le Colisée, Bizier a gardé des séquelles de son combat face à Jo Jo Dan en décembre dernier.
Après avoir reçu quelques coups de tête dans un combat très serré, Bizier est encore ennuyé par une blessure à l’arcade sourcilière droite. Il devra passer sous le bistouri après le combat du 4 avril. Il passera une échographie la semaine prochaine pour confirmer l’étendue des dommages.
«Si je me faisais couper contre Salmon, je pourrais continuer, a assuré Bizier qui présente un dossier de 23 victoires et deux revers. Le combat contre Jo Jo Dan n’a pas été tellement affecté. C’était encore sensible la semaine dernière. J’ai reçu un coup de tête de ma fille et j’ai réussi à me relever après un compte de huit. La coupure a été infectée ce qui n’a pas aidé.»
SALMON PLUS FORT QUE VELASQUEZ
Même s’il possède une bonne fiche (243-2), Salmon n’est pas de la trempe de Vasquez selon le promoteur Yvon Michel et il est plus prudent pour Bizier d’attendre avant de se frotter à une grosse pointure de sa catégorie.
Champion de France à trois reprises et auteur de dix victoires par mise hors de combat en carrière chez les pros, Salmon n’a jamais disputé un combat à l’extérieur de son pays.