des résidents sans eau courante depuis un mois
Près d’une trentaine de résidents de Sainte-Julienne sont confrontés à un véritable cassetête alors qu’ils sont privés d’eau courante depuis un mois en raison du gel des tuyaux.
«Je suis vraiment à bout. C’est difficile à gérer, de vivre sans eau avec un enfant et mon père à la maison. On porte un fardeau pour un problème qui ne vient pas de nous», s’insurge Bianka Geoffroy-Roy, une des résidentes qui n’a pas accès à l’eau potable dans sa résidence depuis le 6 mars dernier.
La jeune mère de famille a lancé un cri du coeur dans une vidéo vue plus de 100 000 fois et publiée sur Facebook, mardi soir. Elle y expose tous les obstacles qu’elle vit quotidiennement pour faire à manger, faire la vaisselle, prendre sa douche ou même utiliser la toilette.
«On est rendu en avril, ce n’est pas encore dégelé, je ne comprends pas. C’est quoi, il faudra attendre en mai, ça n’a pas de sens. Une semaine ou deux, ça passe, mais un mois, c’est inacceptable», soutient le conjoint de M me Geoffroy-Roy, Eddie Brunet,
C’est la ville voisine de SaintEsprit qui fournit de l’eau aux résidents du quartier.
Des employés de la municipalité étaient chargés de venir leur porter de l’eau en bouteille directement les deux premières semaines, mais la Ville a ensuite indiqué aux résidents qu’ils devaient euxmêmes se déplacer pour remplir leurs cruches. Des douches sont aussi disponibles sur demande à l’école du quartier deux heures par soir.
ATTENDRE LE DÉGEL
Normand Paquin, âgé de 80 ans, n’en peut plus de devoir aller chercher de l’eau.
«Je suis écoeuré à mon âge de charrier des litres d’eau. La Ville ne fait rien, ça n’a pas de bon sens. Il y a des limites à ce qu’on peut endurer», proteste-t-il. La Ville de Saint-Esprit a expliqué au
Journal qu’elle n’a d’autres choix que d’attendre le dégel des tuyaux puisque la désuétude du réseau, qui a plus de 115 ans, ne permet pas d’identifier l’endroit exact du gel.
TRAVAUX PRÉVUS
«Ce qu’on sait, c’est que ce n’est pas un bris parce qu’on n’a pas noté d’anomalies à notre usine d’épuration. Comme il n’y a pas d’entrée d’eau sur les terrains visés, il faudrait tenter sa chance et creuser à différents endroits pour trouver la source du problème», explique la directrice générale, Caroline Aubertin. M me Aubertin mentionne que les résidents se sont opposés, en 2010, à la mise à niveau du réseau, mais que maintenant «ils se rendent compte qu’il faut le faire».
La directrice a indiqué que des démarches sont entreprises pour effectuer les travaux cette année afin d’éviter que le scénario se reproduise l’an prochain.
En attendant, les résidents doivent prendre leur mal en patience.
«On annonce quatre jours de suite sans gel dès la fin de semaine, on espère que ça permettra de rétablir le service», souhaite M me Aubertin.