Le Journal de Montreal

Rien pour la protéger d’une chute du lit

- HÉLOÏSE ARCHAMBAUL­T

Aucune barrière n’empêchait la dame de tomber de son lit du côté de la plinthe électrique, déplorent des organismes de protection des aînés.

«Ignorance», «incompéten­ce», «manque d’équipement»: le président du Conseil de la protection des malades ne mâche pas ses mots à l’égard de la résidence Lev-Tov.

«Comment ça, il n’y avait pas de ridelle? demande Paul Brunet. Avec un historique de chutes, j’ai de la misère à comprendre qu’il n’y en avait pas!»

Selon le fils de M me Mendelsohn, il n’y avait aucune ridelle (barreau de protection) du côté du calorifère.

Dans son rapport, le coroner Paul G. Dionne écrit qu’une demi-ridelle était installée, mais de l’autre côté du lit.

Le matin du décès, une préposée avait replacé la dame sur le côté, et avait installé des «oreillers dans le dos pour éviter une chute au sol».

«C’est une question de sécurité élémentair­e, réagit Pierre Blain, directeur général du regroupeme­nt provincial des comités d’usagers. On ne peut pas continuer comme ça.»

PAS AU BON ENDROIT

M. Brunet ne comprend pas que la question des ridelles n’ait pas fait l’objet d’un commentair­e ou d’une analyse dans le rapport du coroner. Ce dernier n’a pas voulu accorder d’entrevue au Journal .

Quelques semaines avant son décès, M me Mendelsohn avait été évaluée à l’hôpital St. Mary’s. Selon le D r Dionne, la dame aurait dû à ce moment être transférée dans un CHSLD, plutôt qu’être renvoyée à Lev-Tov.

Par ailleurs, la dame était sous la responsabi­lité du centre gériatriqu­e Maimonides, qui loue des places en ressource intermédia­ire à cet endroit.

«C’est extrêmemen­t malheureux, ça a été un choc pour tout le personnel», a réagi Rosalie Dion, directrice des soins infirmiers. C’est la première fois qu’on entendait parler d’une telle histoire.»

Dans son rapport, le coroner recommande au centre Maimonides d’assurer la sécurité des résidences sous sa responsabi­lité.

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