Décès de l’ancien journaliste Robert Monastesse
L’ancien journaliste de faits divers Robert Monastesse est mort d’un cancer jeudi dernier. Il était connu pour avoir été victime d’un attentat en 1995, à l’époque de la guerre des motards.
Sa mort a pris sa famille par surprise, puisqu’il ne s’est écoulé qu’une semaine entre le diagnostic de cancer du poumon et le moment de son décès, raconte son fils Alexandre. Il aurait eu 63 ans lundi prochain.
Le 20 février 1995, un individu a sonné à la porte du domicile de M. Monastesse. Il a ouvert la porte et a reçu deux des trois balles tirées dans sa direction, probablement pour avoir écrit sur les motards. Il était alors pigiste.
PEU DE SOUTIEN
Dans un article publié en 2006, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) décrivait Robert Monastesse comme le «premier journaliste à avoir parlé de la guerre des motards et le seul à s’être fait tirer dessus chez lui, sous les yeux de sa famille».
Après l’attentat, «il n’a pas obtenu le soutien qu’il aurait eu s’il avait fait partie d’un média de façon permanente», déplore son fils.
RETRAITE FORCÉE
En retraite forcée depuis l’attentat, M. Monastesse s’était beaucoup impliqué auprès des associations de soutien aux victimes d’actes criminels.
Il avait envisagé de revenir au journalisme, mais a plutôt choisi de se faire oublier pour protéger sa famille. «Les faits divers, c’était une passion pour lui», se souvient son fils.
«J’ai eu trop peur. Et il faudrait que je sois célibataire», avait confié M. Monastesse à la FPJQ.