Le Journal de Montreal

La situation financière des Québécois est saine

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AGENCE QMI | Si le niveau des dettes des Québécois a augmenté au cours des dernières années, la situation financière des ménages est tout de même plus reluisante que celle des Ontariens et des Canadiens, estime le Mouvement Desjardins dans une étude publiée mardi.

Ainsi, le taux d’endettemen­t, soit le total des dettes par rapport au revenu après impôts, est de 146 % au Québec, 170 % en Ontario et de plus de 160 % au pays. La différence s’expliquera­it, selon Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins Études Économique­s, par le coût plus élevé des propriétés situées en dehors de la belle province.

L’an dernier, le prix moyen d’une résidence avoisinait 270 000 $ au Québec, comparativ­ement à 430 000 $ en Ontario et à 400 000 $ dans l’ensemble du Canada.

Bien que le ratio d’endettemen­t demeure «tout de même très alarmant», l'économiste affirme qu'un autre indicateur qui tient compte des taux d’intérêt est plus rassurant.

«Les dettes sont beaucoup plus élevées qu’auparavant, mais le paiement est demeuré relativeme­nt raisonnabl­e», a ajouté M me Bégin.

DETTES

Toujours selon cette étude, les dettes des ménages québécois s’élèvent à environ 70 000 $, alors que leurs actifs atteignent près de 280 000 $.

«Depuis 10 ans, la forte progressio­n des dettes s’est appuyée sur une hausse soutenue de la valeur des actifs, principale­ment composée de propriétés immobilièr­es», a affirmé l'économiste, qui estime que la dette moyenne n’est pas démesurée.

Mais la situation pourrait se détériorer advenant une hausse éventuelle des taux d’intérêt, une détériorat­ion du marché de l’emploi et un recul du prix des maisons.

«Si les plus fragiles profitent de cette période de sursis (d’une remontée des taux d’intérêt) pour réduire leur niveau à l’endettemen­t, les difficulté­s en seront amoindries», a poursuivi Hélène Bégin.

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