Frima garde le contrôle de sa destinée
L’entreprise convoite des marchés étrangers
L’entreprise Frima accélère son développement grâce à une entente de 7,5 M$ conclue avec le regroupement européen Média-Participations et le Fonds de solidarité FTQ.
«On a travaillé fort pour mettre en place un projet qui va nous faire avancer d’un grand bond», a déclaré Steve Couture, PDG de Frima qui compte près de 350 employés à Québec.
Bien que les jeux vidéo soient ancrés dans l’ADN de l’entreprise, Frima oeuvre dorénavant dans le «divertissement global» et compte parmi ses clients des noms comme Disney, Lego, Mattel et Ubisoft.
Cette ouverture à des capitaux extérieurs marque un moment «historique» pour Frima qui n’exclut pas la possibilité de faire des acquisitions dans le futur. Les trois fondateurs, Philippe Bégin, Christian Daigle et Steve Couture, conservent le plein contrôle de l’entreprise qui garde son siège social à Québec.
«On est nés dans le métier traditionnel de la presse, de l’édition et du papier. L’ouverture vers internet, le digital et le numérique est un développement naturel que l’on a entrepris par nous-mêmes, en France, mais pour l’accélérer, il était important de se rapprocher d’une entreprise purement numérique. Pour nous, c’est une ouverture internationale et une ouverture technologique sur de nouveaux médias», a affirmé Claude de Saint Vincent, directeur général de Média-Participations et président de Dargaud.
Ce regroupement, qui réalise un chiffre d’affaires d’un demi-milliard de dollars par année, représente des entreprises comme Dupuis, Dargaud et Le Lombard.
Il détient aussi les licences de Lucky Luke, Tintin, Astérix, Garfield, Babar et plusieurs autres.
OUVERTURE SUR LE MONDE
Par cette entente, Frima aura accès à tout un catalogue de personnages en échange de l’ouverture de ses marchés en Amérique du Nord. Le Fonds de solidarité mettra quant à lui de l’argent frais sur la table pour financer tous ces projets.
«La croissance des entreprises québécoises passe obligatoirement par les marchés internationaux. On ne peut pas espérer croître au Québec sans être présent à l’international», a affirmé Normand Chouinard, premier vice-président aux investisseurs du Fonds.
Pour le maire Régis Labeaume, cette annonce témoigne du pouvoir attractif des entreprises de Québec oeuvrant dans le secteur du multimédia.
«Qu’ils choisissent Frima, ce n’est pas rien, l’inventaire qu’ils possèdent est très recherché par les entreprises dans le multimédia. C’est bon pour la ville de Québec», a-t-il commenté.