Montréalaise dans l’âme
À quelques jours de sa prestation à La Voix , Melissa Etheridge confie ses impressions sur l’émission et raconte son amour pour Montréal. La rockeuse, célèbre à travers le monde, a récemment appris qu’elle est d’origine canadienne-française. Entrevue avec
Le nom Etheridge n’est pas très répandu au Québec. C’est pour cette raison que la chanteuse a été surprise lorsqu’elle a appris qu’elle avait de la famille en Nouvelle-France.
«J’ai découvert que je suis canadiennefrançaise! lance-t-elle avec enthousiasme. L’ancêtre de mon père est canadien-français. C’était un Français qui est venu en NouvelleFrance dans les années 1700.»
Cette découverte, elle l’a faite grâce à l’émission Who Do You Think You Are (version anglophone de Qui êtes-vous ), une émission diffusée à TLC qui retrace les origines de personnalités connues.
En janvier dernier, elle est venue au Québec avec l’équipe de tournage pour en apprendre plus sur ses ancêtres. «Il faisait très froid», dit-elle en riant au bout du fil, alors qu’elle boit un café dans sa maison de Los Angeles.
CONNEXION
C’est peut-être aussi parce qu’elle a du sang québécois dans les veines que Melissa Etheridge aime tellement Montréal.
«J’ai une grande connexion avec cette ville, confie-t-elle. C’est la première ville où Bring
Me Some Water et Like the Way I Do ont été des succès. C’est la première place où j’ai joué pour plus de 1000 personnes. J’ai rempli un aréna – le Forum –, c’était mon premier aréna. Et j’ai aussi été la dernière chanteuse à y jouer. Donc, j’ai une connexion très profonde avec Montréal.»
Paru en 1988, le premier album de Melissa Etheridge, sur lequel on retrouvait les pièces
Bring Me Some Water et Like the Way I Do, a obtenu un succès critique. Mais il lui aura fallu trois albums de plus pour enfin obtenir un succès populaire aux États-Unis avec Yes I
Am , en 1993. Au Québec toutefois, les fans étaient là dès la première heure. En 1988, elle donnait un spectacle à La Ronde, puis plusieurs au Théâtre St-Denis l’année suivante et finalement au Forum en 1990.
C’est aussi le dernier endroit qu’elle a visité avec son père avant son décès, confie-t-elle.
ANGOISSANT ET EXCITANT
Ce dimanche, à l’émission La Voix , l’auteure-compositrice-interprète offrira une prestation pour ses fans québécois qui la suivent depuis ses débuts.
Malgré son emploi du temps chargé, elle a pris le temps de se familiariser avec les finalistes.
«Évidemment, je ne me souviens pas de leurs noms, avoue-t-elle, mais ils m’ont tellement impressionnée! Je suis très excitée.»
Ayant elle-même fait ses premiers pas lors d’une compétition de talent locale quand elle était en sixième année, Melissa Etheridge comprend l’état d’esprit dans lequel seront les quatre finalistes dimanche.
«C’était angoissant et excitant en même temps, se souvient-elle. Je ne m’étais même pas rendue au top-3 ! Mais c’est correct. C’était ma première fois devant des spectateurs que je ne connaissais pas et c’était ma première fois sur une scène. C’était vraiment excitant. Je me suis dit: c’est pour moi, c’est ma place.»
ÊTRE SOI-MÊME
Si elle pouvait s’adresser aux finalistes, quel conseil leur donnerait-elle?
«Je leur dirais de profiter de ce moment, maintenant. Que peu importe l’issue, le moment qu’ils sont en train de vivre est important. Et je leur dirais qu’il est possible d’apprécier l’industrie de la musique, mais que la clé est de rester eux-mêmes et de continuer à faire ce qu’ils aiment. Parce que, le public, c’est avec leur personnalité qu’il tombe en amour», dit-elle.