L’Abitibi, capitale du faux sexe
Le festival se penche sur le sexe à l’écran
ROUYN-NORANDA | L’AbitibiTémiscamingue sera jusqu’à samedi la capitale du mensonge, particulièrement du faux sexe, alors que s’y déroule le festival du DocuMenteur.
Le DocuMenteur est un style cinématographique qui s’apparente au documentaire, excepté que le propos est mensonger.
Cette année, le festival s’intéresse à la thématique du faux sexe.
«On aime la sexualité et l’amour à la télé, mais on ne se pose jamais de questions à savoir si c’est vrai ou faux. Plusieurs jeunes perçoivent le monde de la pornographie comme étant de vraies relations sexuelles. Pourtant, ça n’a rien à voir avec ce qui se passe dans la plupart des foyers. On veut déboulonner ces mythes tout en gardant notre côté humoristique», affirme le président du DocuMenteur, Jérémie Monderie-Larouche.
SENS CRITIQUE
Depuis 12 ans, le festival veut amener les téléspectateurs à être plus critiques envers ce qu’on leur présente à la télé ou au cinéma. Parfois, tout a l’air vrai, mais ça ne l’est pas.
«On nous présente régulièrement des émissions sur les OVNIS. Des millions de personnes croient que c’est vrai. Pourtant, combien en ont réellement vu?» questionne M. Monderie-Larouche.
Quant à la thématique du sexe, le DocuMenteur présentera vendredi soir à minuit le film Inside Deep Throat , un documentaire qui visite un des premiers films pornos qui a été produit dans le monde et qui a eu un impact très important sur la société américaine dans les années 1970.
«C’est fascinant de voir l’impact qu’a eu un simple film sur tout un peuple. Le documentaire fait vraiment le tour du début de la pornographie, bien avant l’arrivée d’internet.»
PRODUCTION DE DOCUMENTEURS
En plus de présenter des oeuvres en provenance de plusieurs pays d’Europe et d’Amérique, le festival permet aussi à cinq équipes de cinéastes de produire un faux documentaire en 72 heures.
Chacune des équipes est assignée dans une MRC de l’Abitibi. Les productions seront présentées au public lors de la soirée de fermeture samedi.
Les équipes ont l’obligation d’inclure des objets et une phrase relatifs la thématique du sexe dans leur production.