Garland à l’honneur
L’attaquant des Wildcats de Moncton reçoit le trophée Jean-Béliveau des mains d’Élise Béliveau
Conor Garland est ressorti du gala des Rondelles d’Or de la LHJMQ avec les bras remplis, hier soir.
L’attaquant des Wildcats de Moncton savait qu’il avait remporté le championnat des compteurs grâce à ses 35 buts et 129 points, mais il ne savait surtout pas qu’il méritait le titre du joueur le plus efficace de la saison régulière 2014-2015 du circuit Courteau.
Il a d’abord reçu le privilège d’accepter le trophée Jean-Béliveau remis au meilleur marqueur des mains d’Élise Béliveau, l’épouse du défunt capitaine du Canadien. La grande dame n’a pu retenir ses larmes en mémoire de son mari.
«C’est tout un honneur de recevoir ce trophée de cette femme. C’est difficile et spécial en même temps. Ce sont des moments tellement émouvants, a raconté l’américain qui a remporté ce titre avec une avance de 27 points. Une chance que je l’avais rencontrée avant la cérémonie. C’est une dame tellement douce.»
GRAND COEUR
Son plus proche poursuivant, Danick Martel de l’Armada de Blainville-Boisbriand, n’a pas été en reste pour autant. Il a mérité l’honneur du joueur s’étant le plus impliqué dans sa communauté, un titre sur lequel il espérait mettre la main depuis l’an dernier.
«Je l’attendais avec impatience et je crois que l’organisation aussi. Je m’implique dans tout et l’équipe aussi, a indiqué le petit attaquant qui a multiplié les sorties publiques tout au long de la saison. Je veux être un modèle pour les jeunes et les inciter à ne jamais lâcher.
«Ce trophée est important à mes yeux parce qu’il prouve que je me suis impliqué, a poursuivi l’espoir des Flyers de Philadelphie. Je n’arrêterai et je ne changerai surtout pas.»
L’organisation des Basses-Laurentides a fait compétition à Garland en remportant un deuxième prix. À sa première saison derrière le banc de l’Armada, l’entraineur-chef Joël Bouchard a remporté le trophée Ron-Lapointe remis à l’instructeur par excellence.
Il est ainsi devenu le premier entraineur recrue à recevoir cette mention depuis Gérard Gallant. Celui-ci avait réussi à mener les Sea Dogs de Saint John de main de maitre lors de la saison 2009-2010.
«Il faut être honnête, l’équipe a performé durant toute la saison. C’était un groupe extraordinaire collectivement. Tout ce que j’avais à faire, c’était de donner ma vision aux jeunes et ils ont suivi. Ils ont collé au plan, a expliqué celui qui n’a pas tardé à vanter le travail de ses adjoints, Jean-François Fortin, Daniel Jacob et Maxime Vaillancourt.
«Je me suis investi avec les joueurs. Je les aime beaucoup. J’aime tout dans ce travail. C’est flatteur comme mention mais je ne suis pas un meilleur coach pour autant», a-t-il ajouté.
ÉTUDIANT ET CAPITAINE HONNÊTE
Jérémy Grégoire a bien fait rire lorsqu’il s’est présenté sur la scène pour accepter le trophée Marcel-Robert remis à l’étudiant par excellence du circuit. Aussi efficace sur la glace que sur les bancs d’école, le capitaine du Drakkard de Baie-Comeau n’a pas caché qu’il avait mis ses livres à l’écart durant son parcours éliminatoire. Quoiqu’avec une moyenne générale dépassant les 80% en sciences humaines et une mère oeuvrant dans l’enseignement, il peut se le permettre…
«Il faut être honnête, j’ai arrêté d’étudier pour me concentrer sur les séries, at-il précisé. Je reprendrai ça par la suite. J’aurai tout le temps pour le faire.»
Cette distinction a mis un beaume sur une blessure qui l’a tenu à l’écart du jeu 36 matchs. Il s’est tapé le trajet entre Baie-Comeau et Montréal deux fois par mois pour rencontrer les médecins. Ses séjours ont donc écourté son temps pour plonger son nez dans les livres.
«Ça n’a pas été facile. Ça veut dire encore plus pour moi parce que je n’avais pas toujours le temps pour étudier. Quand je descendais à Montréal pour trois jours, mon professeur était content de me voir à la fin de la semaine.»