Le Journal de Montreal

REVIREMENT À NEW YORK

Les Blue Jays gaspillent une avance de deux points en huitième manche pour encaisser un revers de 4 à 3

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM pierre.durocher @quebecorme­dia.com

NEW YORK | Il n’est jamais facile pour un receveur de capter les offrandes d’un artiste de la balle papillon comme l’est R.A. Dickey.

Imaginez ça lorsqu’il fait quatre degrés Celsius, qu’il tombe de la bruine et que le vent souffle avec force dans le stade, comme c’était le cas hier soir au domicile des Yankees.

Russell Martin a eu beau s’exercer à travailler avec Dickey lors du camp d’entraîneme­nt en Floride, son véritable premier test était lors de cet affronteme­nt face aux Yankees.

On peut affirmer qu’il a bien passé l’examen initial. Dickey n’a accordé qu’un seul point sur quatre coups sûrs en six manches et un tiers de travail.

Les releveurs des Blue Jays ont toutefois gaspillé une avance de 3 à 1 en huitième manche et l’équipe de John Gibbons a encaissé une défaite de 4 à 3.

QUAND TOUT SE MET À ALLER MAL...

Ç’a été une manche bizarre au cours de laquelle deux frappeurs des Yankees ont été atteints par un tir, dont un qui leur a permis d’inscrire le point égalisateu­r.

Il y a eu aussi un mauvais lancer tandis que le releveur Brett Cecil a raté une balle à double jeu qui a mené au point décisif.

Cette manche fatidique pour les Blue Jays s’est amorcée avec un haut ballon à l’entre-champ droit que personne n’a été en mesure de capter.

«On disputait un bon match jusqu’à cette huitième manche, a raconté Martin. On a littéralem­ent donné la victoire aux Yankees.»

ADAPTATION

Mais revenons à la combinaiso­n Dickey-Martin. Depuis cinq ans, le vétéran lanceur avait son receveur attitré en Josh Thole, qui a été cédé aux ligues mineures à la fin du camp.

Ce récipienda­ire du trophée Cy-Young en 2010 doit donc s’adapter à un nouveau partenaire. Martin n’a pas éprouvé trop d’ennuis à conserver la balle dans sa grosse mitaine. Il doit se positionne­r différemme­nt lorsque Dickey est au monticule, soit en se plaçant de côté.

«Oui, ça s’est bien passé, a-t-il dit. Ce n’était certes pas des conditions faciles. Je dois encore m’améliorer.»

Dickey, de son côté, s’est dit satisfait de sa première sortie, lui qui n’a pas l’habitude d’être à son mieux en avril.

TROISIÈME POINT PRODUIT

Martin n’a pas obtenu de coup sûr, mais il a produit le deuxième point de son équipe à l’aide d’un ballon sacrifice au champ droit en cinquième manche. C’était son troisième point produit en deux matchs avec sa nouvelle équipe.

ATTITUDE DE GAGNANT

Dickey, âgé de 40 ans, se dit confiant que l’ajout de Martin et Josh Donaldson permettra aux Blue Jays de mettre un terme à leur séquence de 21 saisons sans participer aux éliminatoi­res, la plus longue actuelleme­nt dans les majeures.

«Ce sont non seulement deux joueurs talentueux, mais ils apportent beaucoup d’énergie à l’équipe par leur attitude positive», a-t-il raconté avant le match.

«Martin a gagné partout où il a joué, a ajouté Dickey. N’a-t-il pas participé aux éliminatoi­res au cours de sept de ses neuf saisons dans les majeures? Russell sait ce que ça prend.»

C’est justement pour cette raison que le directeur général Alex Anthopoulo­s lui a accordé un contrat de cinq ans pour 82 millions $.

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Yankees, a croisé le marbre.
Russell Martin, des Blue Jays, n’a rien pu faire en sixième manche, alors que Jacoby Ellsbury, des Yankees, a croisé le marbre.
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