Le Journal de Montreal

Daniel Norris

L’oiseau rare des Blue Jays

- PIERRE DUROCHER

NEW YORK | Les Blue Jays ont perdu un très gros morceau de leur rotation de lanceurs partants lorsque le jeune Marcus Stroman s’est déchiré le ligament croisé antérieur du genou gauche au camp d’entraîneme­nt.

Stroman a conservé une fiche de onze victoires et de six revers à sa saison recrue l’an dernier et il ne lancera plus cette année. Le directeur général Alex Anthopoulo­s a néanmoins confiance que son équipe saura bien se tirer d’affaire au monticule.

En plus de compter sur les vétérans R.A. Dickey et Mark Buehrle, qui accumulent plus de 200 manches de travail par année, les Blue Jays miseront sur de jeunes artilleurs talentueux en Drew Hutchison, Daniel Norris et Aaron Sanchez.

Norris sera le lanceur partant ce soir, dans le troisième match de la série contre les Yankees à New York.

Même s’il n’a lancé que durant six manches et deux tiers avec les Blue Jays l’an dernier, Norris fait déjà beaucoup parler de lui parce qu’il est un joueur pas comme les autres.

VIVRE DANS UNE WESTFALIA

Durant le camp d’entraîneme­nt, Norris préférait dormir dans sa camionnett­e Volkswagen Westfalia 1978 qu’il avait garée dans le stationnem­ent d’un Walmart. De type «grano», il préparait ses repas sur un poêle au gaz portatif.

Il est pas mal fier de son véhicule qu’il surnomme «Shaggy» et pour lequel il a déboursé la somme de 10000$.

L’athlète de 21 ans est en quelque sorte le Bill Lee des temps modernes. Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu celui qu’on surnommait «Spaceman», c’est un ancien lanceur des Red Sox et des Expos excentriqu­e et coloré. Lee avait entre autres choses déclaré qu’il aimait bien saupoudrer ses crêpes de marijuana!

Norris est lui aussi un marginal, une espèce d’oiseau rare dans la formation des Blue Jays. C’est à peine s’il a touché au boni de signature de deux millions de dollars que lui a versé l’équipe. Norris explique qu’il est important pour lui de mener une vie simple s’il veut connaître du succès dans sa carrière. Il aime faire du surf et gravir des montagnes pendant la saison morte.

LES BONS TRUCS DE MARTIN

Mais il aime surtout jouer au baseball et Norris a déjà développé une bonne synergie avec Russell Martin.

«Il est incroyable, a-t-il dit. Il me refile plein de trucs. Il m’a mentionné dès le début du camp que je devais prendre de profondes respiratio­ns au monticule afin d’être plus détendu. Ça m’aide à mieux contrôler mon rythme. Russell est né pour être un leader.»

La pression sera forte sur ce lanceur qui est passé du calibre A aux majeures en 2014. Anthopoulo­s aimerait bien que Norris connaisse autant de succès que Stroman à sa saison recrue.

« Il me refile plein de trucs, russell est né pour être un leader » – Daniel Norris

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada