Le Journal de Montreal

Une occasion pour Galchenyuk

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Quand un joueur tombe, il y en a un autre pour prendre la relève. Alex Galchenyuk pourrait jouer ce rôle advenant une longue absence pour Max Pacioretty.

Très sage dans ses déclaratio­ns, Galchenyuk n’a jamais promis d’enfiler la cape d’un éventuel sauveur.

«Que Max soit là ou non, je joue dans le top six, donc je dois contribuer comme je le peux à l’attaque, a dit l’Américain. Je ne connais pas son statut, alors je ne peux pas commenter. On doit y aller et jouer de notre mieux. C’est malheureux qu’il se soit blessé puisqu’il représente une grande partie de notre équipe.»

Galchenyuk n’a pas besoin d’un dessin pour comprendre l’impact de Pacioretty au sein de l’équipe.

«Il a marqué 37 buts, c’est beaucoup, c’est 13 de plus que le deuxième», a-t-il rappelé.

Galchenyuk n’avait pas une feuille de statistiqu­es devant lui quand il a fait cette déclaratio­n. Il connaissai­t par coeur l’écart entre Pacioretty et Tomas Plekanec et Brendan Gallagher qui se partagent le deuxième rang des marqueurs du CH avec 24 buts.

BON MODÈLE

Âgé de seulement 21 ans, Galchenyuk a souvent regardé en direction de Pacioretty cette saison pour obtenir des conseils.

«Il se bat toujours contre l’adversité, a affirmé le troisième choix au repêchage de 2012. Quand on joue un mauvais match ou quand il n’est pas satisfait de son jeu, il tente de le changer. C’est la principale chose que je vois de lui et j’essaie de m’en inspirer. Parfois, tu ne joues pas comme tu le souhaites, tu deviens frustré, et lui, il continue à travailler malgré tout et il finit par obtenir ses chances.»

Auteur de 46 points et de 20 buts en 78 matchs cette saison, Galchenyuk espère atteindre un autre niveau à temps pour le début des séries.

«Oui, c’est la mentalité, a-t-il répondu. Tout le monde doit amener son jeu à un autre niveau. Je peux être meilleur et je cherche toujours à m’améliorer, mais je vais dans la bonne direction. Je me sens en confiance.»

L’ÉVALUATION ATTENDRA

Au dernier camp, Galchenyuk a mentionné à plusieurs reprises qu’il désirait s’établir comme un attaquant de premier plan dans la LNH. Il s’agissait de sa plus grande préoccupat­ion, bien avant de savoir s’il jouerait à l’aile gauche ou au centre.

Avec une saison sous la barre des 50 points, le numéro 27 n’a toujours pas atteint le statut d’un joueur d’élite. Mais, il ne faut pas oublier qu’il n’a que 21 ans. Il a encore bien du temps devant lui.

À seulement deux matchs de la fin de la saison, Galchenyuk a encore une fois parlé de son plus grand démon, la constance.

«On pourra faire mon évaluation quand ce sera fini, a-t-il affirmé. Mais je suis content. C’est ma première année à jouer top six. J’ai un plus grand temps de jeu et c’est bon pour mon jeu. Mais, comme les autres jeunes joueurs, la constance reste mon plus grand défi. En tant que jeune, c’est facile de perdre confiance. Tu joues plusieurs bons matchs et tu en joues un mauvais qui te démoralise. C’est là que tu dois t’améliorer, être plus positif. C’est la LNH, c’est la meilleure ligue au monde, tu ne peux pas te laisser démoralise­r.»

« Que Max soit là ou non, je joue dans le top six, donc je dois contribuer. »

– Alex Galchenyuk

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