Le Journal de Montreal

Toujours peu de réponses

Max Pacioretty s’absentera pour les deux derniers matchs de la saison

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Il y a deux mots qui font peur: commotion cérébrale. Michel Therrien a dit que l’équipe connaît la nature de la blessure de Max Pacioretty, mais il a refusé d’ouvrir son jeu publiqueme­nt.

À la veille de la visite des Red Wings de Detroit au Centre Bell, Therrien a tenté de faire la lumière dans le dossier Pacioretty. Il a répondu à plusieurs questions au sujet du numéro 67, mais disons que l’éclairage n’était pas trop aveuglant.

«Max a rencontré notre équipe médicale avec le D r Vincent Lacroix, a raconté l’entraîneur en chef du Tricolore. On sait exactement ce qu’il a. Il ne jouera pas les deux derniers matchs. Il sera réévalué la semaine prochaine.»

Therrien a ensuite misé sur une réplique des plus classiques.

«C’est une blessure au haut du corps, a-t-il rappelé. Vous devez comprendre qu’on ne peut pas toujours partager l’informatio­n, pour la protection du joueur. On est à une semaine des séries. Il y a un paquet de raisons qui font en sorte qu’on ne dévoile pas les blessures. Je pense qu’on a été très transparen­ts. On entre dans une portion très importante de notre saison.»

Si le CH cherche tant à protéger Pacioretty, c’est en quelque sorte une stratégie pour éviter que les équipes adverses ciblent une partie de son corps à son retour au jeu.

On pourrait comprendre dans le cas d’une dislocatio­n de l’épaule ou d’une déchirure ligamentai­re à un genou, mais en cas de commotion cérébrale, la tactique semble moins utile.

Questionné à ce sujet, Therrien a offert la même réplique.

«C’est une blessure au haut du corps», a-t-il dit.

IMMENSE IMPACT

Dans le rayon des bonnes nouvelles, le CH n’a pas rayé le nom de Pacioretty pour le premier tour des séries, contre un rival toujours inconnu à ce jour.

«Il y a toujours des possibilit­és qu’il joue la semaine prochaine, a mentionné Therrien. Il va de mieux en mieux, c’est une bonne nouvelle. Mais nous en saurons plus la semaine prochaine.»

Meilleur buteur de l’équipe avec ses 37 buts, Pacioretty a un impact indéniable. Sur le strict plan mathématiq­ue, il a marqué 17,9 % des buts du Tricolore. C’est immense comme pourcentag­e, mais l’importance de l’Américain ne se calcule pas uniquement de cette façon.

«C’est une lourde perte, on ne se le cachera pas, a souligné Therrien. C’est un gars qui obtenait un temps de jeu de qualité, pas seulement offensivem­ent, mais aussi défensivem­ent.

«Quand on menait par un but en fin de match, je l’envoyais sur la glace pour protéger l’avance. Je l’utilisais aussi en désavantag­e numérique. Mais il ne faut pas faire l’erreur de le soustraire de l’équation. Il y a des possibilit­és qu’il joue la semaine prochaine.»

«Durant son absence, ça donnera l’opportunit­é à d’autres joueurs de démontrer ce qu’ils peuvent faire, a-t-il continué. Au dernier match en Floride, nous avons généré de l’attaque après la perte de Max. Nous avons bien réagi.»

PAS L’HISTOIRE D’UN JOUEUR

Après un entraîneme­nt d’un peu plus d’une heure, le nom de Pacioretty était au coeur de toutes les discussion­s dans le vestiaire de l’équipe. P.K. Subban et Lars Eller avaient pour mission de garder un discours positif.

«Il n’y a pas une seule équipe qui gagne la coupe Stanley avec seulement un ou deux joueurs, a expliqué Subban. Je me souviens de la dernière équipe qui a pratiqueme­nt réalisé cet exploit. C’était les Oilers d’Edmonton avec Chris Pronger [2006]. Maintenant, les équipes sont tellement bien structurée­s, tu as besoin d’énormément de profondeur pour faire un long chemin en séries. Tu as besoin de plus de 20 joueurs pour soulever la coupe.»

«Je ne crois pas que nous sommes trop inquiets, a renchéri Eller. Nous espérons le revoir rapidement, mais si ce n’est pas le cas, je ne crois pas que l’équipe s’effondrera. Évidemment, Max représente un gros morceau du casse-tête. Plusieurs équipes dans le passé ont réussi à gagner malgré la perte de très bons joueurs. Je n’ai pas de doute que nous pourrions faire la même chose.»

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Michel Therrien s’est contenté de dire que Max Pacioretty est blessé « au haut du corps ».
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