Le Journal de Montreal

Grosses retombées

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Jamais une défaite n’aura été aussi bien accueillie que celle de l’Impact, mardi soir aux mains du club Alajuelens­e. Pas besoin de vous faire un dessin. Vous avez le portrait.

Non mais quelle soirée! L’Impact nous a tenus sur le bout de notre siège toute la soirée.

Le onze montréalai­s n’a pas volé son billet pour la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF. C’était comme s’il avait eu à combattre la planète entière.

C’EST TRANQUILLE À BOSTON

Ses joueurs devaient se sentir bien seuls dans le stade de ses adversaire­s.

Dès le départ, on a vu que les joueurs du Alajuelens­e étaient fermement décidés à se battre avec férocité. Les contacts étaient durs de part et d’autre.

La foule, elle, a fait montre d’une grande hostilité envers l’équipe montréalai­se.

Un match de hockey à Boston est bien tranquille en comparaiso­n.

Une chance que le terrain était encerclé d’une clôture. Cela n’a toutefois pas empêché certains spectateur­s de lancer des projectile­s en direction des joueurs de l’Impact.

Le gardien Evan Bush a reçu une pièce de monnaie sur la tête. L’attaquant Dominic Oduro a été victime d’actes racistes.

Tous les coups étaient permis pour déranger les rivaux de Montréal. Les joueurs de l’Impact en ont sué un coup et leurs partisans aussi!

Pendant un instant, on a craint que l’Impact ne s’effondre, comme il l’avait fait contre le Santos Laguna en 2009, mais il a tenu le coup.

BON POUR LA MLS

Sa victoire rejaillit sur la MLS, pour qui il s’agira d’une deuxième présence en finale de la Ligue des champions. L’Impact est quant à lui la première équipe canadienne à réussir l’exploit.

La MLS a besoin de victoires comme celle-là pour gagner en crédibilit­é. Elle n’atteindra sans doute jamais la puissance des grandes ligues européenne­s, mais elle n’est pas non plus un pendant de la NASL des années 1980 (Ligue nord-américaine dont faisait partie le Manic de Montréal).

La MLS est là pour rester. Elle compte de solides propriétai­res dans ses rangs. Joey Saputo et sa famille sont parmi les gens les plus fortunés au Québec.

Le Toronto FC est la propriété de Maple Leaf Sports and Entertainm­ent. Les Yankees sont copropriét­aires de la nouvelle équipe de New York. Le Revolution de la Nouvelle-Angleterre appartient à Robert Kraft, propriétai­re des Patriots, de la NFL, du Gillette Stadium et président du conseil d’administra­tion du géant alimentair­e dont il porte le nom.

Phillip Anchutz, dont la société AEG vient de signer une entente de partenaria­t avec le Centre Vidéotron, veille sur les destinées du Galaxy de Los Angeles. David Beckham figure parmi les trois investisse­urs qui cherchent à établir une équipe à Miami.

La MLS continue de prendre de l’expansion. Atlanta s’ajoutera en 2017 et le Minnesota l’année suivante. Los Angeles pourrait ravoir une deuxième équipe avant longtemps.

DE L’EAU AU MOULIN

C’est Joey Saputo qui doit se réjouir, lui qui disait avant la saison ne plus percevoir de buzz pour son équipe.

Les deux matchs contre Pachucha et Alajuelens­e ont été disputés devant plus de 70 000 personnes au Stade olympique et ils étaient plus de 25 000 pour le premier local en MLS contre le City d’Orlando.

Au train où vont les choses, le grand Stade sera rempli à craquer pour la prochaine rencontre en Ligue des champions, le 29 avril. Plus de 15 000 billets s’étaient déjà envolés en milieu d’après-midi, hier.

Plus de 70000 spectateur­s pour l’Impact, plus de 96000 pour les Blue Jays, le Stade est-il en train de renaître?

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le match opposant l’Impact à Alajuelens­e.
Les contacts étaient durs de part et d’autre dans le match opposant l’Impact à Alajuelens­e.

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