Le Journal de Montreal

La catastroph­e évitée

L’Impact a connu un scénario plus enviable que celui de 2009 en atteignant la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM dave.levesque @quebecorme­dia.com

ALAJUELA | Six ans. C’est ce qu’il aura fallu pour finalement reléguer les fantômes de Santos Laguna aux oubliettes.

Mais le même scénario s’est une fois de plus dessiné de la même façon jusque dans les toutes dernières minutes.

Tout comme en 2009, l’Impact s’était donné une avance de 2 à 0 lors du premier match au Stade olympique.

Le scénario a légèrement bifurqué quand Jack McInerney a marqué le premier but du match retour à la 42 e minute.

ET ENCORE

Alajuelens­e est ensuite revenu en force en seconde demie avec deux buts de Pablo Gabas, le premier dès la seconde minute du retour au jeu et l’autre à l’heure de jeu.

On pensait bien que le match était plié avec le but d’Andrés Romero, une douzaine de minutes plus tard, puisque l’Impact se retrouvait alors en avance 4 à 2. Alajuela devait marquer trois buts en une vingtaine de minutes.

C’est à ce moment que les fantômes de Santos Laguna ont commencé à rôder à l’Estadio Alejandro Morera Soto.

L’espoir est revenu parmi les partisans de la Liga avec le but d’Allen Guevara à la 79 e .

MINUTEPRÈS

Le scénario s’est presque réécrit de façon identique, à la minute près.

En 2009, c’était à la 75 e minute que Santos Laguna avait pris les devants 3 à 2 dans le match retour.

Et tout comme lors de ce soir fatidique, l’Impact n’a pu faire autrement que subir en s’accrochant à l’espoir de survivre.

En 2009, à Torreon, le onze montréalai­s avait vu l’adversaire faire 4 à 2 à la 92 e minute.

C’est survenu à la 93 e contre Alajuelens­e, sur le but de la peste Johnatan McDonald.

Heureuseme­nt pour l’Impact, le temps ajouté s’est arrêté une minute plus tard, contrairem­ent à 2009, où une minute de plus avait été fatale et le match s’était conclu sur un score de 5 à 2.

PAS JOLI

Ce n’est pas la méthode qu’il faut regarder, mais le résultat final, comme le veut l’adage.

Malgré tout, l’Impact n’a pas disputé le meilleur des matchs, il y a eu beaucoup trop d’erreurs face à la pression adverse, mais il faut tenir compte des circonstan­ces.

Pas joli donc, mais le billet pour la finale de la Ligue des champions est tout de même acquis.

Une première pour une formation canadienne et seulement une seconde occasion pour une équipe de la MLS.

DISGRACIEU­X

Par ailleurs, Dominic Oduro était toujours furieux, plus d’une heure après la rencontre.

Le milieu de terrain s’est fait crier des insultes à caractère raciste, des partisans imitant même un singe.

«Dans un pays comme le leur, c’est inacceptab­le. Ils ont des noirs dans leur équipe», a lancé le numéro 7.

Quant à Evan Bush, qu’il serait trop facile de blâmer pour avoir accordé quatre buts, il a été sous pression toute la soirée.

L’Impact a d’ailleurs l’intention de porter plainte à la CONCACAF à la suite de ces incidents.

c

minutes ajoutées, c’était les quatre minutes les plus longues de ma vie», a confié le directeur technique hier matin.

Il a surtout souffert pendant les derniers instants de la rencontre.

«La dernière minute après leur but a été dure parce qu’on savait que tout pouvait arriver.»

La qualificat­ion de l’Impact en finale de la Ligue des champions de la CONCACAF a rapidement fait le tour de la MLS.

«La direction de la ligue et Matt Jordan, de Houston, nous ont contactés. Des équipes ont contacté Frank.»

«Nous sommes des rivaux dans la ligue, mais je pense que la MLS est 100% derrière nous, je pense qu’ils sont fiers de ce qu’on a fait et du fait qu’on va représente­r la ligue en finale.»

COUP DE MAIN

L’Impact aura désormais besoin d’un coup de main de la part de la ligue et des Earthquake­s de San Jose. En effet, le premier match de la finale sera disputé le 22 avril avec l’ultime rencontre au Stade olympique, le 29. Entre les deux, les Montréalai­s doivent affronter les Quakes à San Jose, le 25.

On espère donc un aménagemen­t, comme ç’a été le cas avec la rencontre prévue à New York samedi dernier, déplacée en octobre.

«Nous en avons fait la demande, j’espère que la ligue et San Jose vont tout faire pour nous aider, a mentionné Braz. C’est sûr que jouer entre les deux matchs de la finale et avec les distances que l’ont doit parcourir, ce n’est pas l’idéal.»

Après l’avoir fait en demifinale, il serait illogique de la part de la MLS de ne pas accorder le même privilège à l’Impact en finale.

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C’était la joie dans le camp de l’Impact après le match de mardi.

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