Le Journal de Montreal

DEVENIR SON PROPRE PATRON

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La vie d’un camionneur indépendan­t

Voilà une idée qui a effleuré l’esprit de beaucoup de travailleu­rs au moins une fois dans leur vie. Avoir de l’initiative et devenir son propre patron, l’idée a du charme, mais l’indépendan­ce n’a rien de facile. Ils sont 26 000 au Québec à avoir ce statut. Être camionneur indépendan­t a de gros avantages, mais cela oblige aussi à beaucoup plus de responsabi­lités. Il faut du cran, du caractère et être prêt à faire bien des sacrifices.

Beaucoup de stress

La proportion de camionneur­s stressés est plus élevée chez les indépendan­ts que chez les salariés. Ils sont 80 % contre 66 %, selon le rapport d’Irwin Bess pour le compte de Statistiqu­e Canada : Profil socio-économique des

camionneur­s indépendan­ts. Le rapport indique aussi que, en règle générale, les revenus après impôts sont moins élevés chez les indépendan­ts.

Les avantages

Le premier avantage est d’être maître de son temps. Vacances, congés et horaires de travail sont déterminés par le camionneur.

Autre élément favorable, la liberté de choisir le type de clients et les destinatio­ns. Aussi, parce qu’il est généraleme­nt propriétai­re de son camion, le camionneur décide de la façon de conduire son véhicule et de l’entretenir. Il peut, à son choix, faire le trajet seul ou être accompagné d’un coéquipier avec qui il échangera les quarts de travail.

Les responsabi­lités

Tout n’est pas rose : savoir gérer son temps, cela implique de s’occuper complèteme­nt de toute l’entreprise.

Le camionneur indépendan­t doit dénicher des contrats, planifier les horaires et les routes, s’assurer d’avoir les permis et autres papiers en règle, notamment les assurances. À moins qu’il n’ait recours aux services d’un comptable, il doit s’y connaître minimaleme­nt en comptabili­té : facturatio­n, TPS et TVQ, comptes à payer et à recevoir, etc. Il aura à consacrer une partie de son temps à des activités autres que le camionnage, ce que n’a pas à faire un camionneur salarié.

Sans oublier que le camionneur indépendan­t est seul à faire face aux nombreuses dépenses : carburant, permis, assurances, entretien, remboursem­ent de prêts du camion, frais d’administra­tion, etc.

Par ailleurs, s’il désire certaines protection­s, il n’aura pas d’autre choix que de se les payer. Une assurance salaire, entre autres, serait hautement conseillée compte tenu de toutes ses obligation­s financière­s.

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