Nous, les diplômés de l’UQAM
En tant que diplômés, il nous est bien difficile de ne pas prendre part au débat depuis les récentes lettres ouvertes publiées sur les événements de la crise à l’UQAM. Nous trouvons la situation actuelle plus que déplorable et nous sommes préoccupés par la perception négative de notre alma mater.
Notre chère université vit, depuis quelques semaines, une situation regrettable, mais exceptionnelle qui n’est absolument pas représentative de l’UQAM, de ceux qui la fréquentent et de ses diplômés. Il est donc essentiel que ces derniers s’expriment face à cette situation.
Nous avons choisi l’UQAM, car c’est une institution proche de sa communauté qui représente nos valeurs: engagement, démocratie, ouverture, accessibilité et innovation. Encore aujourd’hui, les étudiants choisissent NOTRE université pour ces mêmes raisons.
La vie sur le campus, teintée par son esprit urbain, y est empreinte d’un grand dynamisme. À l’UQAM, nous avons appris l’importance de s’enraciner dans sa collectivité, de redonner et de contribuer aux débats au sein desquels les professeurs et les étudiants prennent activement part. Comme nos collègues étudiants, nous avons bénéficié du savoir et de la passion des professeurs Pierre Chastenay, Charles-Philippe David, Bernard Duhaime, Pierre Fortin, Ying Gao, Angela Grauerholz, Bernard Landry, René Laprise et Georges Leroux pour ne nommer que ceux-là.
LEADERSHIP SANS PAREIL
Les étudiants de l’UQAM font preuve d’un leadership sans pareil: au cours des cinq dernières années, 17 étudiants ont obtenu la bourse Vanier, la plus prestigieuse bourse d’études supérieures au Canada, et 2 ont obtenu la bourse Rhodes, l’une des bourses de recherche universitaire les plus convoitées au monde. Les étudiants de l’UQAM ne sont pas étrangers aux honneurs: la délégation uqamienne de la faculté de sciences politiques et de droit s’est positionnée sur la plus haute marche du podium à sept reprises au cours des huit dernières années à la Simulation des Nations Unies à New York, tandis qu’au cours des 18 dernières années, la délégation uqamienne a terminé 13 fois en première place aux Jeux franco-canadiens de la communication et c’est sans parler des étudiants de l’École des sciences de la gestion, qui se hissent sur plusieurs podiums d’importantes compétitions interuniversitaires ou encore les artistes formés à l’UQAM qui rayonnent ici et à l’étranger.
Certes, l’UQAM est à la croisée des chemins. Notre université doit continuer à prendre part à l’avenir politique, socioéconomique, scientifique, culturel et universitaire de notre société. Plus que jamais, ses diplômés doivent apporter leur contribution, participer à l’essor de Montréal et s’engager dans les changements à venir.
Pour ce faire, nous, les diplômées et diplômés de l’UQAM, demeurons fiers et fidèles à notre université. Nous continuons, chaque jour, à faire rayonner les vraies valeurs uqamiennes si essentielles au développement du Québec.
Marie-Hélène Lafond (M.A. Sciences politiques (relations internationales) 2011)
Instigatrice de la lettre, cosignée par 39 personnes