Le gouvernement Harper paraît très mal dans l’affaire Omar Khadr

Les journalistes demandent à Stephen Harper pourquoi il s’acharne sur Omar Khadr. M. Harper répond qu’il ne peut commenter parce que la cause est devant la cour. Belle excuse, puisque la cause ne serait pas devant la cour si ce n’était de l’acharnement du gouvernement conservateur.

M. Harper dit qu’il pense à la famille de la victime. Or, il ne fait aucun doute qu’il y ait eu un mort et que sa famille soit éprouvée. La question est de savoir si les aveux de M. Khadr dans cette histoire sont invalides, ayant été arrachés par la maltraitance.

Comme excuse publique depuis plusieurs années le gouvernement soutient qu’Omar Khadr a plaidé coupable à des crimes graves. Un de ces crimes est d’avoir adhéré à Al-Qaïda à l’âge de 10 ans environ. Pourtant le gouvernement conservateur refuse de lui appliquer les règles de l’entente internationale sur les enfants soldats.

M. Khadr a été détenu pendant 10 ans à Guantanamo sans qu’aucune charge ne soit déposée contre lui, il a été maltraité et torturé. Cela prouve deux choses. D’abord, que les Américains n’avaient pas de preuves suffisantes pour lui faire un procès normal. Ensuite, que tout aveu et toute reconnaissance de culpabilité dans ces conditions est sans valeur. Pendant ces 10 ans, notre gouvernement n’a pas levé le petit doigt pour lui venir en aide.

Par cette prise de position, le gouvernement conservateur cautionne les prisons illégales et la torture comme moyen d’arracher des aveux de culpabilité et s’engage à défendre corps et âme le résultat d’une parodie de justice digne du tiers monde.

Jeannot Vachon