Le Journal de Montreal

Sexologie Femme et mère : la dure conciliati­on

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Concilier travail et vie de famille représente un défi de taille pour de nombreuses familles. Les femmes rapportent qu’elles se sentent souvent responsabl­es de l’organisati­on de la maisonnée ainsi que de l’horaire des activités, des vacances, de la gestion des devoirs… Ce sont elles qui, la majorité du temps, prennent des mesures pour s’absenter du travail en cas de maladie des enfants ou de congés scolaires. Certaines se sont vues dans l’obligation de refuser de l’avancement profession­nel en raison de problèmes d’organisati­on et de garde d’enfants. Difficile d’être une mère qui travaille en 2015! On peut y arriver? Voici quelques trucs.

La réalité des mères diffère d’une famille à l’autre, mais il semblerait que le jugement extérieur touche également les femmes qui travaillen­t et les femmes qui restent à la maison.

Diana, une femme de 32 ans nous confie: «Mon mari et moi avons fait le choix que je reste à la maison avec les filles jusqu’à ce qu’elles soient en âge d’aller à l’école. Elles ont deux ans et demi et jusqu’à maintenant j’ai mis ma carrière d’avocate sur la tablette. Présenteme­nt, je ne me vois pas retourner au boulot, j’angoisse à l’idée de retourner sur le marché du travail. Je me demande comment je ferai lorsqu’elles seront à l’école, j’aurai des horaires de fou, je ferai comment si elles tombent malades, lorsqu’elles auront des congés scolaires? Tant de questions. Mon mari dit que nous devrons avoir une nounou sur qui compter dans ces moments-là parce que nous n’avons plus nos parents. Je suis inquiète, nous avons souvent ces discussion­s. Je crois que nous arriverons peut-être à la décision ultime que je reste indéfinime­nt à la maison, même si nous devons réduire notre train de vie. Il reste encore quelques années, je veux profiter au maximum de ce temps avec elles. Je ne peux pas parler de ça avec mes amies, elles me regardent d’un oeil étrange, elles travaillen­t toutes 40 heures semaine et semblent arriver à tout concilier. Je me sens souvent jugée ou pire, enviée. Dans les deux cas, je me sens coupable.»

CONCILIATI­ON

Et Lydia qui dit: «Je peine à arriver au lit le soir sans être complèteme­nt lessivée. Je travaille 40 ou 45 heures par semaine, nous avons trois enfants. C’est complèteme­nt fou! Il est certain que mon chum en fait beaucoup, mais nous avons nos limites. Les enfants vont au service de garde, même les jours de congés scolaires. On ne peut pas toujours prendre congé. À l’école de mes enfants il y a des mères qui ne travaillen­t pas autant, je les envie mais elles me jugent j’en suis certaine, je ne suis jamais aux spectacles des enfants et je n’ai pas un horaire de travail qui me permet de garder les enfants à la maison s’ils ont juste un petit rhume.»

Si les jugements étaient moins présents ou mieux, simplement absents, il est clair que les familles – les femmes – se porteraien­t mieux!

Bref, il est vrai que concilier vie profession­nelle et vie personnell­e n’est pas de tout repos, sachez faire les bons choix pour vous, votre famille, votre couple et défaites-vous de ces sentiments de culpabilit­é inutiles, vous ne vous en porterez que mieux! Soyez fière de vous!

Bonne fête des Mères à toutes les mamans!

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