La compétition la plus difficile de sa vie
Jean-François Caron revient de la présentation 2015 du World’s strongest man, où il a pris la sixième place.
Cette compétition est si difficile qu’il a perdu 20 livres en deux semaines. Les températures avoisinant les 45 degrés Celsius sans le facteur Humidex, des longues journées où il est difficile de bien manger et des épreuves de force presque surhumaine l’ont fait passer de 320 à 300 lb sur la balance.
De son propre aveu, il est «détruit». Mais il continue à s’entraîner, notamment pour reprendre la masse corporelle perdue, en vue de sa prochaine compétition à la fin du mois.
«Je viens de finir la compétition la plus dure de ma vie. Chaque année, les gars sont de plus en plus forts et c’est difficile de suivre le rythme. On augmente les poids encore et encore. Il fallait entre autres transporter 1100 lb sur notre dos sur une longueur de 25 mètres.
«C’était extrêmement lourd et il faisait extrêmement chaud. Les gars qui se sont rendus au bout de la finale ont tous perdu entre 20 et 30 lb», a-t-il relaté.
D’ailleurs, personne n’a pu terminer la dernière épreuve, qui consiste à tirer un camion.
«Après, tu es couché par terre et ton coeur bat à 210 battements par minute. Tu es vidé. On va à la limite de la capacité du corps humain. C’est pour ça que je suis si fatigué», a ajouté Caron.
VISER PLUS HAUT
Malgré la douleur et le haut niveau de difficulté des épreuves, Caron compte y retourner tant qu’il le pourra.
Son rêve est de réussir un jour à grimper sur le podium.
«Pour moi, une sixième place cette année, c’est presque un miracle. J’étais vraiment au meilleur de ma forme. Je n’avais jamais été aussi en forme et fort. Je suis sûr que je peux faire mieux l’an prochain. Pour le moment, ce sont toujours les trois même – Brian Shaw, Zydrunas Savickas et Thor Bjornsson. C’est très difficile de se faufiler. Mais je ne suis pas si loin, alors ce n’est pas impossible. Je rêve d’avoir le trophée chez moi. J’en ai beaucoup, mais lui, je lui ferais de la place!»
Peu importe s’il décroche un podium, une chose est sûre. Si jamais un jour Jean-François et sa conjointe ont des enfants, leurs rejetons pourront fièrement dire «le plus fort, c’est mon père» et on les croira!