Les rôles sont inversés
Nico Rosberg en position de tête devant son coéquipier Lewis Hamilton à Barcelone
MONTMELO, Espagne | Nico Rosberg est passé de la parole aux actes en s’octroyant la position de tête en prévision du Grand Prix d’Espagne, cinquième étape du Championnat du monde de F1, qui sera disputé aujourd’hui.
Le pilote avait promis, deux jours plus tôt en conférence de presse, de tout faire pour devancer son coéquipier Lewis Hamilton. Il a tenu promesse.
Son chrono de 1 min, 24,681, réalisé dans la troisième et dernière ronde des qualifications hier, lui aura permis de prendre la mesure de son coéquipier chez Mercedes, Lewis Hamilton, battu par 27 centièmes de seconde.
Le Britannique, intraitable depuis le début de la saison, avait obtenu la pole position lors des quatre premiers Grands Prix.
UN AVANTAGE
Bien évidemment, la course n’est pas gagnée. Mais cette position privilégiée ne pourra que raviver le niveau de confiance de celui qu’on appelle l’éternel deuxième.
Et, sur un tracé peu propice aux dépassements, c’est un avantage indéniable. Dix-huit des 24 éditions de la course catalane ont vu le détenteur du meilleur temps en qualifications croiser la ligne d’arrivée au premier rang.
«C’est un pas dans la bonne direction pour remporter la victoire. Je suis le mieux placé», s’est exclamé Rosberg après avoir signé la 16e pole position de sa carrière.
HAMILTON PERD LE SOURIRE
L’Allemand avait clairement affiché ses ambitions en dominant le peloton à l’occasion des derniers essais libres, plus tôt en matinée, puis à l’issue de la deuxième étape des qualifications (Q2), où, chaque fois, il avait réussi à faire mieux que son coéquipier.
C’est d’ailleurs un Hamilton peu souriant qui s’est présenté devant les journalistes.
«Mon rythme n’était pas bon aujourd’hui, s’est contenté de dire le double champion du monde. J’espère toutefois améliorer mon sort pendant la course.»
Quel que soit son résultat dimanche, Hamilton pointera en tête du classement des pilotes avant la tenue du Grand Prix de Monaco, dans deux semaines, lui qui détient une avance de 27 points sur Rosberg. Une victoire donne droit à 25 points.
VETTEL RÉALISTE; SAINZ ÉPATANT
Derrière les deux Flèches d’Argent, Sebastian Vettel, sans surprise, a mené sa Ferrari au troisième rang sur la grille de départ bien qu’il ait concédé près de huit dixièmes de seconde au détenteur de la position de tête.
«C’est bien d’occuper le troisième rang, mais nous sommes encore trop loin des Mercedes. J’ai confiance en mes moyens, mais je suis aussi très réaliste. Les deux pilotes qui sont devant moi sont très rapides. Il sera très difficile de les doubler.»
Le Finlandais Valtteri Bottas, à bord de sa Williams, partagera la deuxième rangée avec l’Allemand, alors que la troisième ligne sera occupée par deux débutants, l’espoir local Carlos Sainz et son coéquipier Max Verstappen.
Les jeunes pilotes de Toro Rosso font ainsi très mal paraître Daniil Kvyat et Daniel Ricciardo, les deux porte-couleurs de l’écurie-reine Red Bull, respectivement confinés aux huitième et dixième rangs.
ALONSO À LA PEINE
Sainz, destiné à suivre les traces de son idole et compatriote Fernando Alonso, représente, sans conteste, la révélation de l’année en F1.
Ce résultat, réalisé devant son public de surcroît, ne fait que confirmer son énorme potentiel.
Le pauvre Alonso, l’idole de sa jeunesse, a dû se contenter, lui, de la 13e place sur la grille de départ, au volant d’une Mercedes en net retrait.
De peine et de misère, l’Espagnol a franchi la première ronde des qualifications (Q1) en s’octroyant le 15e et dernier... meilleur temps.
Les chances de le voir remporter un troisième Grand Prix sur ses terres sont à peu près nulles.
Kimi Raïkönnen (7e) et Felipe Massa (9e) ont complété le groupe des 10 pilotes les plus rapides.