Le Journal de Montreal

Moins de glace pour les étoiles

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Vous me permettrez quelques réflexions sur les séries éliminatoi­res.

Avant d’aborder chacune des quatre séries, j’aimerais attirer votre attention sur le fait qu’il y a de moins en moins de pénalités dans les séries éliminatoi­res.

Moins de bagarres, pour ne pas dire, plus de bagarres.

Moins de coups vicieux, pour ne pas dire que les joueurs sont vraiment conscients des enjeux.

Les arbitres sont-ils alors plus tolérants? Sûrement, mais pour les bonnes raisons.

Avec moins de pénalités, cela signifie moins de temps de jeu pour les joueurs étoiles. Regardez le temps de jeu de Ovechkin. Quelque chose comme 17 minutes après 60 minutes, lors du dernier match. Patrick Kane joue moins souvent, Jonathan Toews, également.

Pour les entraîneur­s, il faut trouver un moyen pour redonner aux joueurs vedettes la possibilit­é de récupérer le temps de jeu dont ils sont privés en raison du peu de pénalités imposées par les officiels. Un phénomène qui fait en sorte que les joueurs sont plus prudents, plus concentrés sur leur rôle.

CRAWFORD A MODIFIÉ LA DONNE

Maintenant, les séries. Le premier mot qui me vient à l’esprit est captivant. Tout d’abord, les Blackhawks contre le Wild. Je m’attendais à une série plus longue, plus épuisante, mais je crois que Corey Crawford a modifié la donne dans le sens qu’il s’est dressé comme un mur devant les attaquants du Wild.

Crawford a toujours connu beaucoup de succès contre la formation du Minnesota. Lors des deux dernières saisons, il avait signé de solides performanc­es, notamment, le printemps dernier. Les Blackhawks n’ont jamais tiré de l’arrière lors des quatre matchs. À partir de la troisième période du premier match, Patrick Kane, Jonathan Toews et leur groupe ont joué avec beaucoup d’aplomb, n’étant jamais inquiétés. Pourtant, le Wild présentait une équipe intéressan­te, une formation qui avait connu un incroyable parcours en deuxième moitié du calendrier.

Les Blackhawks étaient-ils à ce point supérieurs? Je dirais plutôt qu’ils avaient un petit avantage au niveau de l’expérience, au niveau de la défense et Patrick Kane a été génial.

RANGERS-CAPITALS

Quelle fin de match! Un scénario hollywoodi­en. Les Rangers s’apprêtaien­t à ranger les équipement­s, mais il restait moins de deux minutes. Avec l’énergie du désespoir, ils ont réussi à résoudre l’énigme Braden Holtby, fumant pendant tout le match. Puis, la victoire en prolongati­on. Le momentum vient-il de basculer du côté des Rangers?

Alain Vigneault expliquait avant le cinquième match que son équipe ne méritait pas de tirer de l’arrière par 13. Il affirmait que lors des deux matchs disputés à Washington, ils avaient passé beaucoup plus de temps dans le territoire des Capitals que ces derniers dans le territoire des Rangers.

Qu’éventuelle­ment, ajoutait-il, la chance allait les favoriser.

Vigneault a attendu pendant plus de 58 minutes avant de voir la chance sourire aux Rangers. Maintenant, ce sont les Capitals qui devront composer avec la pression. Les Rangers sont encore au bord du gouffre, ils vont se battre pour leur survie, mais les Capitals ne voudront pas échapper ce sixième match.

J’aime bien cette formation des Capitals, c’est sûrement l’équipe la plus imposante parmi toutes celles participan­t encore au tournoi printanier. La défense a subi un grand changement l’été dernier avec les arrivées de Brooks Orpik et de Matt Niskanen et on voit les résultats.

Avait-on prévu une telle éclosion chez Braden Holtby?

J’en doute.

DUCKS-FLAMES

Ils sont impression­nants, les Ducks d’Anaheim.

Ce sont surtout les défenseurs qui m’ont surpris depuis le début des séries éliminatoi­res. Les Ducks ont pris une sérieuse option sur l’issue de la série qui les oppose aux Flames de Calgary, vendredi soir. Ils ne veulent surtout pas prolonger ce duel contre Calgary, sachant très bien que leurs prochains rivaux, les Blackhawks, sont déjà au repos.

Un p’tit coup de chapeau aux Flames. Cette équipe a gagné l’admiration des amateurs en jouant avec tellement d’intensité, en composant avec l’adversité et en ne baissant jamais les bras.

Bob Hartley a fait un travail colossal avec cette formation.

Cependant, les Ducks ont plus de profondeur et surtout plus d’expérience. C’est une équipe qui ne manque pas de ressources.

LA LOI DE LA MOYENNE…

Le fait que le Lightning ait pris les devants 3-1 dans sa série contre le Canadien m’a surpris. Je veux bien croire que le Lightning a vaincu le Canadien cinq fois pendant le calendrier régulier, mais a-t-on déjà oublié que le Tricolore a terminé au premier rang de sa division?

La question qu’on devait se poser avant le début de la rencontre était: Ben Bishop a-t-il été ébranlé par le dernier match?

Vous connaissez maintenant la réponse…

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Il y a de moins en moins de pénalités dans les séries éliminatoi­res et donc moins de temps de jeu pour les joueurs étoiles comme Alex Ovechkin.
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Collaborat­ion spéciale ??
scotty bowman Collaborat­ion spéciale

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