Subban a livré la marchandise

Le niveau d’eau a dû baisser dans les toilettes du Québec après ce match à couper le souffle. Quel spectacle, n’est-ce pas? Sûrement l’une des meilleures rencontres dans la petite histoire du Centre Bell. Michel Therrien semblait bien d’accord là-dessus. «Je suis bien content de l’avoir dirigé [lire d’en avoir fait partie]», a-t-il dit à la fin de la soirée.

Cette victoire a été l’affaire de tous les joueurs du Canadien, de Carey Price à Devante Smith-Pelley en passant par Pierre-Alexandre Parenteau et, surtout, P.K. Subban.

DU DEION SANDERS DANS LE NEZ

Ce sacré P.K. est capable du meilleur comme du pire. Sa combativité le met parfois dans le pétrin. Mais attention à lui quand il est vraiment dans son élément!

Vous avez vu les tapes dans les flancs que Michel Therrien lui a données alors qu’il lui parlait au banc après le but vainqueur de Pierre-Alexandre Parenteau? Ça voulait tout dire. Après la première victoire du Canadien dans la série, jeudi soir à Tampa, Subban avait déclaré que le Lightning ne l’aurait pas facile pour le cinquième match à Montréal. Il s’était permis aussi une petite pointe à l’endroit de Ben Bishop, qu’il avait dit chanceux sur les bords. Il a du Deion Sanders dans le nez, ce P.K. Les types de son genre sont rares dans le hockey. Il y a eu Patrick Roy, Jeremy Roenick et quelques autres.

Des forts en gueule qui livrent la marchandise quand c’est le temps.

Certains n’aiment pas, d’autres adorent.

LE PLUS DUR S’EN VIENT

Carey Price a été formidable, lui aussi, en réussissant quelques arrêts à la Roy.

Sur son but, Parenteau a dégainé à la vitesse de Mike Bossy.

Smith-Pelley a ébloui également Bishop avec un tir du poignet vif.

Oui, un grand match de hockey que le Canadien n’avait pas le droit de perdre. Mais le plus dur est à venir. Comme Daniel Brière l’avait raconté pendant la série entre le Canadien et les Sénateurs, en faisant référence au retour des Flyers contre les Bruins en 2010, c’est le sixième match qui est le plus difficile à aller chercher pour une équipe qui cherche à combler un déficit de trois matchs.

Les toilettes risquent d’être encore passablement actives mardi soir.

Imaginez s’il y a un septième match!