Le Journal de Montreal

411 tonnes de nourriture sauvées

Moisson Montréal récupère depuis un peu plus d’un an la nourriture normalemen­t jetée par les épiceries

- Marie-Ève Dumont ME Dumont JDM marie-eve.dumont@quebecorme­dia.com 514.599.5888 8033

Plus de 411 tonnes de nourriture venant des épiceries de Montréal ont évité le chemin des ordures et ont été redistribu­ées à 40 organismes locaux depuis un peu plus d’un an grâce au projet de Moisson Montréal.

«C’est incroyable tout ce qui était jeté alors que c’était encore bon. On tente d’aller chercher tout ce qui n’est pas vendable, mais encore consommabl­e. Ça diminue les coûts pour les organismes et ça comble un véritable besoin», souligne Dany Michaud, directeur général de Moisson Montréal.

Le projet qui a pris naissance à la fin de l’année 2013 regroupe maintenant 60 supermarch­és des bannières Loblaws et Metro. Des discussion­s sont aussi entamées avec IGA.

Le tiers de ce qui est récupéré est de la viande, soit la denrée la plus recherchée par les organismes qui offrent des repas gratuits. «Les dépenses pour de la viande sont énormes. C’est ce qui est le plus cher pour une cuisine et ce qui manque le plus», mentionne M. Michaud.

ENFIN DES PROTÉINES

Ce sont donc 1,8 M$ qui restent dans les coffres des organisati­ons et qui peuvent servir à mettre en place d’autres services pour les gens dans le besoin. «La demande est grandissan­te pour les repas, dit Mathieu Brunet, responsabl­e de l’alimentati­on à la Mission Old Brewery. Les gens démunis ont besoin de protéines, c’est souvent la carence dont ils souffrent le plus.»

Moisson Montréal a réussi à convaincre les épiciers que la viande qu’ils jettent reste tout de même comestible.

«Les épiciers nous disaient qu’ils n’avaient pas de viande à donner. On leur a expliqué que c’était impossible que la viande devienne avariée tout d’un coup alors que 15 minutes plus tôt elle était toujours sur les tablettes, prête à être vendue. Il suffisait de la congeler pour en faire un plat», explique M. Michaud.

Moisson Montréal suit un processus rigoureux pour s’assurer de la salubrité de ce qui est donné. La viande congelée dans les épiceries est apportée par camions frigorifiq­ues jusqu’au centre de distributi­on.

AU TOUR DES RESTOS

Les organismes apportent quant à eux la viande dans des glacières jusqu’à la cuisine pour qu’elle puisse ensuite être transformé­e en pâtés chinois, en boeuf bourguigno­n ou en sautés au poulet.

Des fruits et légumes, pains, pâtisserie­s, plats préparés et autres produits déjà congelés ont été sauvés de la poubelle.

Après les épiceries, Moisson Montréal compte s’attaquer aux pertes dans les restaurant­s et dans les champs des agriculteu­rs. «Il y a de la nourriture qui se perd à tous les niveaux de la chaîne. C’est à nous d’aller la chercher», conclut-il.

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En donnant une seconde vie aux produits alimentair­es – notamment la viande –, les organismes font 1,8 M$ d’économie.
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litres de lait
91 000
sacs de patates ( 4,5kg )
205 000 sacs de sucre raffiné ( 2 kg )
294 000
sacs de pommes ( 1,3 kg )
822 000
boîtes de petits pois ( 538 g )
411 TONNES DE NOURRITURE C’EST…
411 000 litres de lait 91 000 sacs de patates ( 4,5kg ) 205 000 sacs de sucre raffiné ( 2 kg ) 294 000 sacs de pommes ( 1,3 kg ) 822 000 boîtes de petits pois ( 538 g ) 411 TONNES DE NOURRITURE C’EST…
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