Des chiens renifleurs aident les recherches
Le père du jeune héros de Chambly dénonce une tentative de collecte de fonds frauduleuse
AGENCE QMI | Les autorités se sont dotées de nouveaux alliés, hier, afin de retrouver le corps de Rémy Nolet, ce jeune héros de 19 ans qui a sombré dans les eaux de la rivière Richelieu lundi, après avoir sauvé la vie de sa meilleure amie.
Une escouade canine de l’Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage (AQBRS) s’est rendue sur les berges du bassin de Chambly à la demande du père de la victime.
Ces chiens sont spécialement formés pour retrouver les corps des victimes de noyade tout en demeurant sur une embarcation flottante.
La plupart du temps, ces chiens vont sentir les odeurs à une distance proportionnelle à la profondeur de l’étendue d’eau.
PLUS COMPLEXE
Le travail de l’animal sur la surface de l’eau est toutefois beaucoup plus complexe que celui en forêt. Lors d’une intervention nautique, il est dans un espace restreint, il doit donc trouver un moyen de communiquer avec son maître lorsqu’il a une piste.
«Ça dépend des chiens, le mien est très nerveux, il va japper ou encore me mordiller», a expliqué Guy Lapointe président de l’AQBRS et policier à la retraite.
Le moment était idéal pour faire appel à l’escouade canine, car la présence d’un trop grand nombre de personnes lors des premiers jours de recherche aurait créé une «surcontamination d’odeurs».
Depuis sa création, en 1993, l’Association est intervenue dans une douzaine de cas et les chiens sont parvenus à retrouver les corps à huit reprises.
FRAUDE
Lors des recherches d’hier, le père de Rémy Nolet était en colère. Ce dernier a appris qu’un homme aurait profité du drame pour collecter des fonds au nom de son fils afin de s’enrichir.
Le père de famille a reçu la visite d’un individu qui souhaitait lui remettre un montant d’environ 150 $. Il a eu alors un «mauvais feeling».
«J’ai découvert qu’il avait amassé environ 410 $ sur son lieu de travail et qu’il disait aux clients que l’argent allait à une oeuvre de charité pour le cancer». En réalité, M. Nolet n’a demandé aucun don.
Le père de famille a accordé au fautif une semaine pour remettre la totalité du montant amassé en plus des 410 $. L’argent ira à un organisme de la région. Si le délai n’est pas respecté, une plainte sera déposée à la police.