Le Journal de Montreal

Condamnée pour des rats qui n’étaient pas là quand elle a vendu

- Stéphan DuSSault

Une citoyenne de Pierrefond­s a eu la surprise de sa vie quand une juge l’a condamnée à verser près de 4000 $ aux acheteurs de sa maison pour une infestatio­n de rats qui n’existait pas lors de la vente.

«On dit souvent aux acheteurs d’être prudents, mais là, il va falloir mettre en garde les vendeurs!» a lancé avec dépit la vendeuse, Pamela Morneau.

TUYAUX PERCÉS

La juge Suzanne Vadeboncoe­ur l’a pourtant crue sur parole quand elle a juré ne jamais avoir eu de problème de rongeurs dans cette maison durant les 13 années où elle y est demeurée.

Le hic, c’est que des tuyaux percés pouvaient les laisser entrer. Et ce problème, lui, existait bel et bien avant la vente.

«Les dommages eux-mêmes (les rats) se sont peut-être manifestés après la vente, mais la cause de ces dommages était, elle, préexistan­te», a résumé la magistrate le 2 avril dernier.

TROU GROS COMME UNE ORANGE

Trois mois après l’achat, le couple a commencé à entendre des rongeurs en avant de la maison. Il découvre ensuite un trou gros comme une orange près de la porte d’entrée principale.

Ils finissent par voir passer des rats et entament les tâches d’exterminat­ion ainsi que de colmatage des trous dans les tuyaux.

Le tout leur coûtera 3809 $. C’est le montant que la juge leur octroie pour ce qu’elle considère comme un vice caché.

Par contre, le magistrat refuse d’ajouter les 3200 $ exigés pour le présumé mensonge de la vendeuse à propos de la présence de rats ainsi que pour le stress que l’expérience a occasionné aux acheteurs.

«J’ai peur des araignées, alors je n’aurais pas toléré des rats chez moi», insiste Mme Morneau.

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