Pierre Céré va appuyer Cloutier et Ouellet
Refusant de s’endetter, il juge préférable de se retirer de la course à la direction du Parti québécois
AGENCE QMI | Pierre Céré se retire de la course à la direction du Parti québécois. Le candidat a précisé, hier, qu’il restera au Parti québécois et qu’il donne son appui, non pas à un seul, mais à deux des trois candidats restants, soit Alexandre Cloutier et Martine Ouellet.
Le troisième candidat, le député de Saint-Jérôme Pierre Karl Péladeau, est toujours en tête des sondages.
M. Céré, qui n’a pas réussi à amasser le montant nécessaire de 10 000 $, a indiqué qu’il avait refusé de s’endetter et dénonce la «barrière de l’argent» dans la course à la direction du PQ. Il s’est dit heureux des résultats de sa campagne, et estime avoir atteint plusieurs des objectifs qu’il s’était donnés.
«Nous avons fait reculer le repli identitaire, a-t-il indiqué. Nous avons fait avancer les choses, nous avons amené plus d’ouverture, plus de compréhension.»
Il souhaitait être un acteur de changement, en raison de ce qu’il ressent dans la population comme une crise de confiance et un certain cynisme envers les institutions et la classe politique.
«On pense qu’il faut apporter une vision des choses différente et un rapport du politique au citoyen qui soit différent, a-t-il ajouté. On a avancé des propositions, et je pense qu’on a été entendus, que notre message a porté.»
«Le PQ doit se redéployer dans l’espace public avec les mouvements citoyens, là où il est né.
Il invite le Parti québécois à briser ce qu’il qualifie de huis clos, «le PQ qui parle au PQ», et apprendre à mieux canaliser les aspirations de la population.
Le PQ a besoin, selon lui, d’un chef qui soit «capable de rassembler les façons de faire, les idées, les convictions et de rallier les autres candidats».
DES APPUIS POUR UN DEUXIÈME TOUR
En raison, a-t-il dit, de la franchise et la cohérence de son message, lui et son équipe ont décidé d’appuyer clairement les deux candidatures de Martine Ouellet et Alexandre Cloutier, saluant la détermination et la fibre sociale-démocrate de la première, et les qualités de rassembleur du second.
«Un vote pour Martine Ouellet et un vote pour Alexandre Cloutier c’est un vote pour le changement, a-t-il souligné. Chaque vote pour Alexandre, chaque vote pour Martine, c’est un vote qui va favoriser un deuxième tour et c’est ce que nous espérons.»
Il a appelé tous ses partisans à voter pour l’un ou l’autre de ces candidats, insistant sur l’importance de poser ce geste, mercredi prochain.