L’homophobie sévit toujours dans le sport
Le Canada fait piètre figure, même si les athlètes homosexuels y semblent mieux acceptés qu’ailleurs
AGENCE QMI | L’homophobie sévit toujours dans les sports d’équipe et, au Canada, même si les athlètes homosexuels semblent mieux acceptés qu’ailleurs, les remarques ou les actes homophobes sont récurrents, indique une nouvelle étude effectuée dans six pays anglo-saxons.
L’étude effectuée en ligne par la firme Repucom auprès de 9500 participants LGB – lesbiennes, gais et bisexuels – et hétérosexuels indique que 80 % des personnes sondées avaient été témoins ou victimes de comportements homophobes dans le domaine du sport. L’endroit le plus propice à ces comportements serait les estrades, suivi de près par les cours d’éducation physique à l’école. Près des trois quarts des personnes sondées ont dit que les sports d’équipe chez les jeunes n’étaient pas sécuritaires pour les athlètes LGB.
LE PARADOXE CANADIEN
À la lumière de leurs résultats, les auteurs de l’étude ont donné aux six pays représentés un pointage indiquant le degré d’inclusion des athlètes LGB dans le domaine du sport. Le Canada s’est retrouvé en tête de liste, devant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le RoyaumeUni, l’Irlande et les États-Unis.
Les Canadiens sondés avaient la perception la plus positive de l’acceptation des athlètes LGB dans le domaine du sport. De plus, ce sont les hommes gais canadiens qui ont été les plus nombreux à dire qu’ils étaient ouverts concernant leur homosexualité dans la pratique de leur sport.
Toutefois, les participants canadiens ont été nombreux à indiquer qu’ils avaient été témoins ou victimes de comportements homophobes (81 % comparativement à 80% dans l’ensemble de l’étude). De plus, des personnes LGB qui ont dit avoir été personnellement ciblées par l’homophobie, ce sont les participants canadiens qui ont été les plus nombreux à rapporter des agressions physiques contre eux (21 % comparativement à 19 % dans l’ensemble).
De plus, l’étude indique que les jeunes lesbiennes canadiennes étaient celles qui éprouvaient le plus de difficulté à être ouvertes en ce qui concerne leur orientation sexuelle.
En conclusion, les participants ont eu à choisir des solutions possibles pour contrer l’homophobie dans le sport. La sensibilisation au problème dès la petite école, l’instauration de réglementations antihomophobie dans les organisations sportives et la prise de parole de plus d’athlètes professionnels homosexuels concernant leur orientation sexuelle ont été les plus populaires.