Le Journal de Montreal

Qu’arrive-t-il au décès avec les assurances hypothécai­res ?

- Ghislain Larochelle Spécialist­e en immobilier Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ. Son entreprise de formations et de coaching pour investisse­urs en immobilier – Immofacile.ca – peut perce

Une lectrice me demande: «étant donné que mon mari est décédé il y a trois semaines, estce que je vais avoir droit au montant de l’assurance vie hypothécai­re qu’il détenait dans une institutio­n financière?

«Nous étions propriétai­res tous les deux de la maison; il reste présenteme­nt 73 000 $ d’hypothèque à payer. J’ai 64 ans et seulement un maigre 350 $ par mois de la Régie des rentes. Je ne peux donc pas continuer de payer l’hypothèque seule. Je n’ai pas contracté d’assurance vie, seulement mon mari, est-ce que le prêt sera payé en entier ou seulement la moitié étant donné que je suis 50 % propriétai­re?»

Ne vous inquiétez pas, étant donné que votre mari était assuré, vous avez droit au plein montant d’assurance, selon Mme Valérie Côté, conseillèr­e en sécurité financière. Vous n’aurez donc plus à vous soucier de l’hypothèque.

MAIS… LA BANQUE ANALYSERA APRÈS LE DÉCÈS !

La banque comparera les déclaratio­ns initiales faites par votre mari lors de la souscripti­on à l’assurance vie et la cause réelle du décès. Si par malheur votre mari a déclaré qu’il n’était pas fumeur et qu’il est décédé à cause de la cigarette, alors attachez bien votre tuque! L’assureur peut refuser de vous dédommager, selon Mme Côté.

Eh oui! Les assurances hypothécai­res des banques ne posent pas beaucoup de questions au départ comparativ­ement avec les compagnies d’assurance vie qui demandent, voire obligent à toute une panoplie de tests: questionna­ire de dizaines de pages. prise de sang, test d’urine, etc. Et souhaitons que vous ayez dit la vérité ou rien oublié au départ et que rien n’ait changé dans votre vie.

Voici le cas réel d’un jeune couple dont le mari avait conduit une fois en état d’ébriété; il a eu une surprime pour une assurance vie et l’a finalement refusée. L’assureur a envoyé au MIB (Medical Informatio­n Bureau) la surprime imposée. Le système est semblable à celui du Bureau de crédit: tous les assureurs y ont accès. Il s’est acheté une maison et a contracté l’assurance vie d’une banque. Il a complèteme­nt oublié cette surprime qu’il n’a pas déclarée. Les banques vont souvent consulter le MIB seulement au décès et non pour souscrire la police. Lorsque survient le décès, imaginez sa conjointe avec deux enfants et une hypothèque à payer.

Il faut savoir aussi qu’une assurance vie hypothécai­re d’une institutio­n financière couvre seulement le montant restant d’hypothèque et non pas le montant de départ de votre hypothèque.

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