Le Journal de Montreal

Appel d’un homme désillusio­nné

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Hier je vous avais envoyé un message à publier mais je vous demande aujourd’hui s’il est possible de ne pas le faire, car je réalise que mon texte n’est qu’un ramassis de mes frustratio­ns. J’ai beau me targuer d’être un homme compréhens­if qui ne juge pas, il me reste encore du chemin à faire pour parvenir à mon idéal. Come j’aime profondéme­nt la mère de ma fille même si notre vie de couple est à jamais terminée, je lui dois plus de respect que ça.

Je dois ravaler ma tendance à la victimisat­ion pour l’épauler dans notre cheminemen­t au travers des épreuves. C’est une femme formidable et une mère exceptionn­elle. Nous n’avons pas réussi notre vie de couple mais puissions-nous réussir notre séparation. C’est cela aimer d’amour. Il faut savoir vivre et laisser vivre sans chercher à s’approprier l’autre par pur égoïsme.

Je suis entouré d’affection, de réconfort et même de sexe à l’occasion grâce à des amies, mais l’absence de contacts avec la mère de ma fille m’afflige encore. Voilà probableme­nt ce qui me pousse parfois à m’exprimer comme je l’avais fait, avec un manque d’empathie inacceptab­le. À croire qu’elle aurait tort de ne pas m’aimer autant que je l’aime, de ne pas me désirer autant que je la désire.

C’est vrai, je suis déçu. Mais je suis déçu de moi-même. Déçu de ne pas avoir su maintenir la flamme entre nous. Au moins nous sommes restés de grands amis, et je devrais miser sur cela au lieu de me plaindre comme je le fais parfois. Pat, un gars qui a encore bien

du chemin à faire

Ne vous inquiétez pas je ne la publierai pas votre lettre bien que ça me fasse un peu de peine puisqu’elle était intéressan­te. Mais je vous rassure, car vous avez selon moi un bon bout de chemin de parcouru en vue d’atteindre votre objectif. Quand on a le courage d’admettre ses torts et de stopper la sortie d’une parole qui pourrait s’avérer blessante pour l’autre, c’est un signe de sensibilit­é et de générosité. Bravo!

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