Rosberg devance Hamilton au G.P. d’Espagne
Nico Rosberg devance enfin son coéquipier Lewis Hamilton au G.P. d’Espagne
MONTMELO, Espagne | Nico Rosberg a dissipé les doutes en remportant hier le Grand Prix d’Espagne, cinquième étape du Championnat du monde de F1.
L’Allemand signe enfin sa première victoire de la saison, au terme d’une épreuve où il n’a jamais été véritablement inquiété, pas même par son coéquipier Lewis Hamilton, classé deuxième.
Rosberg a fait la preuve indéniable qu’il pouvait battre celui qui a remporté trois des quatre premiers Grands Prix de la saison.
Il réduit de sept points l’avance que Hamilton détenait avant la tenue de l’escale espagnole.
«Je suis heureux d’avoir enfin gagné cette année, s’est exclamé Rosberg. Le week-end a été parfait pour moi. Je ne peux demander mieux avec la pole position et la victoire. «J’ai connu un bon départ, c’était la clé, surtout ici, où il n’est pas facile de dépasser. Je sais qu’il reste encore beaucoup de courses cette année, mais je suis très motivé pour la suite des choses.
«J’accumule sept points de plus que lui, a-t-il poursuivi. Je ne pouvais pas en avoir plus. C’est mieux que rien.»
UN QUATRIÈME PODIUM POUR VETTEL
La prochaine étape du championnat aura lieu à Monaco, où Rosberg réside. Une épreuve qu’il avait d’ailleurs remportée l’an dernier devant Hamilton.
Parti troisième, Sebastian Vettel a accompagné les pilotes Mercedes sur le podium. L’Allemand inscrit son quatrième «top 3» en cinq départs depuis son arrivée chez les Rouges.
Au volant de sa Ferrari, le quadruple champion du monde a su profiter des ennuis de Hamilton, à l’extinction des feux rouges, pour s’emparer de la deuxième place.
Hamilton s’était élancé du côté «sale» de la piste et Vettel a pu s’intercaler entre les deux Mercedes dès la sortie du premier virage et se maintenir devant le double champion du monde pendant plus des deux tiers de la course.
TROIS ARRÊTS
Mais les réjouissances n’ont pas duré jusqu’à la fin pour l’Allemand.
En adoptant une stratégie de trois arrêts (contre deux pour Vettel), Hamilton, alors chaussé de pneus tout neufs, s’est hissé à la deuxième place au 51e tour, enchaînant les boucles rapides par la suite.
Si bien qu’on a cru que le Britannique se lancerait à la chasse de son coéquipier avant que soit agité le drapeau à damier. Mais, trop peu trop tard. Sachant qu’il n’avait aucune chance de le rattraper, il a légèrement levé le pied en fin de parcours pour conforter son deuxième rang.
LA BATAILLE DES FINLANDAIS
Ce Grand Prix d’Espagne, fidèle à son habitude, aura été avare de suspense. On pourrait même dire qu’il a été, à part quelques exceptions, un défilé du dimanche.
Heureusement, Valtteri Bottas et Kimi
Raïkkönen ont su mettre un peu de piquant à quelques tours de la fin en se livrant un duel acharné pour la quatrième place.
Un affrontement qui se terminera à l’avantage du pilote de l’écurie Williams.
Raïkkönen, lui, aurait sûrement aimé devancer son compatriote, que des rumeurs envoient justement chez Ferrari, à sa place, l’an prochain...
Du reste, on retiendra aussi le débat musclé entre Daniil Kvyat et Carlos Sainz, qui aura animé le 66e et dernier tour de la course.
Au volant de sa Toro Rosso, l’Espagnol a fait plaisir à son public en s’octroyant la neuvième place, non sans s’être frotté à la Red Bull de son rival avec acharnement.