Le Journal de Montreal

« La dureté du mental »

POISSANT

-

TAMPA | Ça se joue entre les deux oreilles, dit le dicton. Dans son discours d’anthologie du film Les Boys, Bob, lui, parlait de la fameuse dureté du mental.

Et à l’aube du sixième match, c’est exactement ce qui se passe. C’est pas possible comme les équipes peuvent rivaliser les unes contre les autres dans la LNH d’aujourd’hui.

La parité a fait en sorte qu’une douzaine de clubs, au début des séries, peuvent espérer gagner la coupe Stanley.

Alors, pour l’emporter, il faut exploiter la moindre faille au maximum.

En ce moment, le Canadien tente de mélanger le gardien Ben Bishop, de jouer dans sa tête.

À partir du moment où on l’a sorti du quatrième match en le bombardant du côté de la mitaine, ça n’a pas lâché. P.K. Subban a ouvertemen­t parlé de la chance qui collait au derrière du grand gaillard.

L’opération s’est poursuivie hier. Cette fois, c’était plus subtil.

GAGNER POUR PRICE

Sans mentionner Bishop, les joueurs du Canadien ont louangé le calme de Price. Calme par ci, calme par là, ça revenait tout le temps.

La raison est évidente: Bishop a pété un peu sa coche après le but vainqueur de Pierre-Alexandre Parenteau, pointant du doigt son coéquipier Matt Carle.

On veut opposer le calme de Price à «l’agitation» de Bishop.

On veut montrer qu’on est en plein contrôle de la situation, et que dans l’autre camp, ça s’effrite.

La stratégie est toujours la même: déverser le plus de pression possible dans le camp adverse. Exploiter la moindre petite faille…

«Avec un gars comme Carey devant le filet, ça nous motive encore plus, a confié Max Pacioretty. C’est le meilleur joueur de l’équipe et on veut tout donner pour qu’il obtienne le succès qu’il mérite.»

UNE CONFIANCE QUI GRANDIT

Pacioretty semble enfin rétabli de sa blessure, il en mène large sur la patinoire. Il parlait comme un gars qui respire la confiance, un gars qui désire en transmettr­e à ses coéquipier­s.

C’est pourquoi on le voit se chamailler avec Tyler Johnson, match après match.

«Nos trios sont opposés l’un à l’autre, c’est un duel important dans cette série, explique Pacioretty. Le club qui remportera ce duel aura de meilleures chances de remporter la série, et je prends mon rôle très au sérieux.

«J’essaie de faire tout ce que je peux dans les deux sens de la patinoire pour aider mon équipe à gagner. Tyler Johnson est un des meilleurs joueurs dans la ligue, son trio est un des meilleurs. Alors notre trio doit gagner cette bataille à cinq contre cinq.»

Et c’est ce qui se passe en ce moment. Le Canadien obtient de meilleures chances de marquer que le Lightning à forces égales.

FRUSTRATIO­N

Petit à petit, le doute et la frustratio­n s’installent chez les hommes de Jon Cooper, qui feront tout ce soir pour éviter que la série ne se rende à la limite.

Meilleur buteur des séries, Johnson résume bien l’état d’esprit qui règne chez le Lightning.

«Nous savions que le Canadien a une très bonne équipe. Mais de notre côté, on n’a pas encore réussi à performer comme nous en sommes capables, dit-il. On doit mettre plus de pression en échec avant, être acharnés dans toutes les situations.»

RÉSISTER À LA TEMPÊTE

Pacioretty sait que le Lightning sera déchaîné ce soir.

Mais il est convaincu que le Canadien saura résister.

«La coupe Stanley, c’est le trophée le plus difficile à remporter dans le sport profession­nel, et il y a une raison à cela: la pression est immense à chaque match. Au cours des dernières années, notre groupe a réussi à y faire face de façon remarquabl­e. Toutes ces expérience­s ont fait de nous une équipe qui se débrouille fort bien en séries.»

Pas de doute, la dureté du mental a fait son chemin…

 ??  ??
 ??  ?? Les accrochage­s sont nombreux entre Max Pacioretty et
Tyler Johnson depuis le début de la série.
Les accrochage­s sont nombreux entre Max Pacioretty et Tyler Johnson depuis le début de la série.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada