Le Journal de Montreal

Je crois en Price

Théodore

- – Propos recueillis par Gilles Moffet

Le Canadien est toujours en vie mes amis, et vous savez quoi? Je crois vraiment à la possibilit­é d’un 7e match au Centre Bell et à une ultime victoire du Tricolore.

S’il y a une équipe qui peut revenir de l’arrière 0-3 dans une série et l’emporter, c’est bien le Canadien car ils nous ont surpris durant toute l’année.

Il y a quelque chose de spécial autour de l’équipe et de Carey Price qui me fait croire au Canadien. Price performe soir après soir et j’ai l’impression que ça ne peut pas se terminer au deuxième tour des séries. L’histoire est peut-être au rendez-vous.

Je sais que le Canadien n’est jamais revenu de l’arrière 0-3 dans une série, mais il y a quelque chose dans l’air qui me rappelle les séries de 1993, alors que le Canadien a réussi l’impossible en gagnant dix matchs en prolongati­on.

Ça me rappelle aussi les Jeux olympiques de 1980, alors qu’une bande de collégiens américains avaient vaincu les Russes et remporté la médaille d’or à Lake Placid, un exploit inimaginab­le.

Aujourd’hui, je vois le même acharnemen­t chez les joueurs du Canadien et je peux vous dire qu’ils croient en eux car ils ont Carey Price.

Price est en mission. Je le vois et je le sens. Il est venu me saluer à Tampa Bay après le 4e match. Le Canadien venait d’éviter l’éliminatio­n, mais il était d’un calme désarmant. En fait, j’étais plus énervé que lui.

Il dégage une assurance contagieus­e qu’il transmet à ses coéquipier­s, mais les joueurs du Lightning la voient aussi. Price n’a pas donné un seul mauvais but dans cette série, ce qui n’est pas le cas de son vis-à-vis, Ben Bishop. Même s’il a bien fait dans l’ensemble, Bishop a donné des buts faciles à Max Pacioretty et David Desharnais. Parfois, il suit mal la rondelle et les joueurs des deux clans le savent.

LA PRESSION SUR BISHOP

Bishop a peu d’expérience en séries et je peux vous dire que la pression vient de monter d’un cran dans son cas. Il sait qu’il n’a pas le droit d’échapper le 6e match. Il sait aussi que si le Canadien complète une remontée historique de quatre matchs, il sera pointé du doigt.

Ses bévues avec sa mitaine retiennent l’attention, mais on parle publiqueme­nt maintenant du fait que 49 % des buts qu’il a alloués ont été le résultat de tirs dans la partie supérieure du filet, comme ceux de Devante Smith-Pelly et de Pierre-Alexandre Parenteau dans le dernier match.

Voilà quelque chose qui peut lui jouer dans la tête. Il sait ce qu’il a à faire, mais s’il porte trop attention à ce détail, son temps de réaction en général peut en souffrir.

Bref, il y a plus de risques du côté de Bishop que de Price. La pression est d’autant plus lourde sur les épaules de Bishop qu’à l’exception du deuxième match, le Lightning n’a pas marqué plus que deux buts. Steven Stamkos, Bishop et compagnie se retrouvent donc en terrain inconnu et ce n’est rien pour aider leur confiance.

PRICE IMPECCABLE

De son côté, Price est impeccable. Il est pratiqueme­nt imbattable sur les tirs francs et ses déplacemen­ts sont d’une puissance inouïe. L’arrêt du bout du gant qu’il a réussi contre Valtteri Filppula, samedi était incroyable. D’abord un déplacemen­t explosif vers sa gauche, puis un plongeon vers l’avant à la Dominik Hasek qui lui a permis de couper l’angle avec sa jambière et sa mitaine.

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Carey Price se dresse telle une muraillede­vant le but du Canadien.

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