70 tickets en 3 jours pour des pêcheurs illégaux
Le barrage Pie-IX, sur la rivière des Prairies, à Laval, constitue un paradis pour les braconniers de poissons. Pas moins de 70 contraventions en trois jours y ont été distribuées.
Plusieurs espèces de poissons vont frayer près du barrage. Il est donc interdit d’y pêcher à certaines périodes de l’année.
«C’est un lieu qui a besoin de protection, mais nous n’avons pas les ressources pour le surveiller 24 heures sur 24», déplore le lieutenant Daniel Venne, responsable des agents de la faune.
À l’occasion d’un blitz intensif réunissant 36 agents, dont 14 issus de partout dans la province, des dizaines de contrevenants ont été appréhendés dans cette frayère bien connue des braconniers.
En trois jours seulement, les agents ont pu constater 138 infractions dans les Laurentides et Laval, dont 70 au barrage Pie-IX.
Selon le lieutenant Venne, une telle opération intensive n’obtiendrait pas le même succès ailleurs au Québec. La présence de nombreux braconniers au barrage Pie-IX explique le nombre élevé de contraventions émises.
MÉTHODES ILLÉGALES
Plusieurs récidivistes ont été épinglés sur place. Un employé d’un commerce de chasse et pêche de Saint-Eustache, Cédric Dupuis, affirme avoir vu à plusieurs reprises des pêcheurs près de la frayère.
«J’ai vu des gens pêcher la perchaude en grande quantité. Il y en a qui font la même chose à la frayère de Terrebonne», déplore-t-il.
Certains contrevenants interpellés en fin de semaine capturaient les poissons avec des méthodes illégales. Deux hommes ont ainsi été pris à pêcher l’achigan hors saison. Ils ont récolté une amende de 400 $.
TRAVAIL D’ÉDUCATION
L’exercice baptisé Opération Chevalier a été mené par le Service de protection de la faune de Saint-Jérôme. «C’est la première fois qu’on répète l’opération deux années de suite», explique le sergent Hugo Pilon. Cela a permis de constater que beaucoup de gens ne respectent pas les périodes de pêche.
L’activité visait à interpeller les amateurs sans permis ou ceux qui pêchaient à plusieurs lignes, avec des appâts vivants, qui avaient des surplus de prise, des poissons en tailles ou quantités illégales, ou qui capturaient des espèces en dehors des périodes permises, comme le chevalier cuivré, l’esturgeon, l’achigan et le doré.
Les abords de la rivière du Nord, de la rivière des Mille-Isles, de la rivière des Outaouais, du lac des Deux-Montagnes et de la rivière des Prairies ont été visités.
« C’est un lieu qui a besoin de protection, mais nous n’avons pas les ressources pour le surveiller 24 heures sur 24 »
– Lieutenant Daniel Venne