Des honneurs pour les sauveurs d’un bébé enlevé
NICOLET | Les quatre étudiants qui ont permis de retrouver le bébé enlevé à l’Hôpital de Trois-Rivières en mai 2014 ont reçu une citation d’honneur de la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault, hier, à l’École nationale de police de Nicolet.
Bébé Victoria faisait des bruits lors de la cérémonie de reconnaissance policière, comme si elle cherchait à prendre la parole pour remercier les jeunes qui l’ont sauvée il y a maintenant près d’un an.
Charlène Plante, Mélizanne Bergeron et Sharelle Bergeron ont rapidement pris la petite Victoria dans leur bras après être montées sur scène, comme si le bébé leur permettait de s’apaiser.
DÉGUISÉE EN INFIRMIÈRE
Un quatrième étudiant, Marc-André Côté, était absent lors de la cérémonie.
Les quatre jeunes ont reçu la distinction en même temps que 24 policiers et 1 militaire, tous honorés pour leur bravoure, à l’occasion de la première journée de la Semaine de la police.
Le soir du 26 mai 2014, Valérie Poulin Collins est entrée à l’Hôpital de Trois-Rivières déguisée en infirmière pour y kidnapper la petite Victoria, née 16 heures plus tôt.
L’alerte Amber a rapidement été déclenchée et la photo de la suspecte a largement circulé sur les réseaux sociaux.
C’est d’ailleurs sur Facebook que Charlène Plante, Mélizanne Bergeron, Sharelle Bergeron et Marc-André Côté ont reconnu le portrait de Valérie Poulin Collins, qui était une camarade de classe.
Ils se sont rendus chez elle et ont appelé la police quand ils ont vu du mouvement à l’intérieur de son appartement.
Bébé Victoria y a été ensuite retrouvée et a été remise à ses parents dans les minutes qui ont suivi.
Mélizanne Bergeron n’avait que très peu revu le bébé depuis l’événement.
«On se sent bien, c’est sûr. Aujourd’hui, je réalise vraiment qu’elle est vivante, mais qu’il aurait pu lui arriver quelque chose.»
Victoria fêtera son premier anniversaire le 26 mai et ne pourrait pas se porter mieux.
C’est un bon bébé, un «bébé sourire», selon ses parents.
«Elle ne marche pas encore, mais elle danse. Elle aura dansé avant de marcher», poursuit sa mère Mélissa McMahon.
Elle et son conjoint David Boisclair se portent mieux et tentent d’oublier ce qu’il s’est passé le soir du 26 mai, quand ils ont craint le pire.
« On se sent bien, c’est sûr. Je réalise vraiment qu’elle est vivante, mais qu’il aurait pu lui arriver quelque chOse. »
–Mélizanne Bergeron