La CAQ veut imiter l’Ontario dans sa lutte au décrochage
Le parti réagissait Au dossier publié en fin de semaine par Le Journal
QUÉBEC | Pour contrer le décrochage Scolaire, le Québec devrait s’inspirer de L’ontario, Affirme la coalition Avenir Québec.
Au cours des derniers jours, Le Journal s’est penché sur la recette du succès ontarien où une réforme mise en branle il y a une dizaine d’années a permis de faire passer le taux de diplomation de 68 % à 84 %. Au Québec, seulement 72 % des élèves arrivent à décrocher leur diplôme d’études secondaires.
Le député et porte-parole caquiste en matière d’éducation, Jean-François Roberge, croit que l’Ontario doit servir d’exemple sur le plan politique. En 2003, les libéraux de Dalton McGuinty ont décidé de faire de l’éducation leur grande priorité, rappelle-t-il.
M. Roberge considère par ailleurs que le Québec doit s’inspirer des mesures qui encadrent et soutiennent la formation continue des enseignants en Ontario. «La formation est mieux encadrée, alors qu’ici, elle est à géométrie variable», affirme-t-il.
Au Parti québécois, on estime que le gouvernement devrait d’abord mettre fin aux compressions, qui nuisent aux efforts pour diminuer le décrochage scolaire.
«Présentement, on impose des compressions et on sous-traite les commissions scolaires en leur demandant de choisir où couper. On est bien loin de penser à améliorer la réussite scolaire», lance Nicole Léger, critique péquiste en matière d’éducation primaire et secondaire.
De son côté, le ministre de l’Éducation, François Blais, n’était pas disponible hier pour commenter ce dossier.
BÉMOLS CHEZ LES PROFS
À la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), le modèle ontarien est regardé avec envie, mais aussi avec certaines craintes. Sa présidente, Josée Scalabrini, estime que la formation des enseignants ne devrait pas être imposée, mais qu’elle devrait plutôt répondre aux besoins de chacun.
À la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), on estime que le Québec devrait s’inspirer de l’Ontario, notamment concernant l’argent investi pour mettre en place une équipe d’intervention dans chaque école secondaire, afin d’intervenir auprès des élèves à risque.