Montréal pôle mondial de recherche sur le pot
Montréal Sera désormais un lieu de référence internationale pour la recherche sur le Cannabis médical, grâce À la Création Au CUSM d’une des plus grandes Banques de données de recherche Au monde sur l’utilisation de Cette substance.
«Ce programme pourrait être la plus grande étude jamais entreprise sur le cannabis médical», se réjouit Michael Haines, Chef de la direction de Mettrum, un des trois producteurs autorisés de cannabis médical, qui finance le projet avec Consortium canadien pour l’investigation des cannabinoïdes.
Le projet consiste à recruter, d’ici deux ans, quelque 3000 patients Québécois et leurs médecins, afin de savoir «qui consomme (du cannabis), pour quelles raisons, par quel moyen, et à quelle dose», explique le Dr Mark Ware, chercheur principal du projet.
Patients et médecins seront suivis pendant quatre ans pour documenter les effets bénéfiques et secondaires de la substance. Les données ainsi colligées serviront de base aux chercheurs d’ici et d’ailleurs.
«Ce registre va certainement servir de tremplin à de nouvelles découvertes et placera les chercheurs établis au Canada comme des chefs de file mondiaux», estime Dr Vassilios Papadopoulos, scientifique en chef de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.
PATIENTS GAGNANTS
De fait, ce vaste projet est une véritable lumière d’espoir pour les patients, estime Bruce Linton, le Président et Chef de la direction de Tweed, un autre producteur de marijuana qui finance le projet. «Cette initiative permettra l’accès au cannabis médical à un plus grand nombre de patients», se réjouit-il.
Le producteur est en effet convaincu que, grâce au registre, les médecins seront plus à l’aise avec la marijuana et moins réticents à en prescrire, car ils auront bientôt en mains des données scientifiques claires sur l’innocuité et l’efficacité de la substance.
L’interdiction de commercialiser des dérivés du cannabis, comme l’huile ou les gélules, constitue toutefois une autre barrière à sa démocratisation, estime Mark Zeculin, cofondateur de Tweed.
FORME SÈCHE
Selon lui, les médecins seraient plus à l’aise de prescrire du cannabis si la substance n’était pas distribuée en feuille. «Ce serait plus proche de ce qu’ils ont l’habitude de voir», indique M.Zeculin.
Seule la forme sèche est en effet autorisée par Santé Canada, ce qui oblige les patients à fumer ou à inhaler le cannabis ou à le transformer eux-mêmes.
La Cour suprême du Canada se penche actuellement sur la légalisation des dérivés du cannabis. Deux cours inférieures ont d’ores et déjà jugé que leur interdiction était contraire à la Charte des droits et libertés.